À la mort de Charlemagne en 814, son seul et unique héritier Louis-le-Pieux, déjà Empereur depuis 813, se retrouve désormais seul à la tête de l'Empire carolingien. Tout comme son père, il se fera sacrer par le pape en 816.
D'ores et déjà, Louis-le-Pieux souhaite régler la question de la succession de son pouvoir. Il souhaite établir de son vivant un système successoral capable de maintenir la forme impériale du régime tout en préservant l'unité de l'empire.
L'aristocratie qui l'accompagne souhaite qu'un partage égal du pouvoir entre les trois fils de l'Empereur, Lothaire, Pépin et Louis, soit réalisé. L'église, quant à elle, se montre hostile à un morcellement de l'Empire.
Finalement, à 39 ans et après seulement 3 ans de règne, Louis-le-Pieux décide de suivre l'exemple de son père et nomme son fils aîné, Lothaire, pour lui succéder le jour de sa mort.
Il édicte et promulgue donc, en juillet 817 l'ordination imperii.
[...] Louis-le-Pieux arme ainsi ses descendant d'une terre relativement égale en terme de taille en espérant que l'amour fraternel sera plus fort que la soif du pouvoir. Il est dans un esprit utopique d'une conservation de l'unité territoriale, qui, malheureusement, ne survivra pas aux querelles fraternelles collatérales. D'ailleurs, quelques années plus tard, Louis-le-Pieux annulera l'ordinatio imperii après la naissance de Charles, fils de sa deuxième femme. La lutte fraternelle du pouvoir ne fait que commencer au détriment de l'unité du territoire qui se disloquera après la promulgation du traité de Verdun en 847. [...]
[...] LE POUVOIR RELATIF DE L'ÉGLISE Le 25 décembre de l'an 800, à la basilique Saint Pierre de Rome, Charlemagne est sacré par le pape. Le Saint Royaume germanique est créé. Charlemagne est alors acclamé selon le rite de l'adoratio. Le pape et les fidèles se prosternent devant Charlemagne. Cet acte a une double signification : le fait de se prosterner peut manifester une certaine soumission de l'église à Charlemagne. Cependant, L'empereur tient ainsi son pouvoir de l'église qui ne lui est donc pas totalement soumise. [...]
[...] Il s'oppose donc concrètement à l'église. Paradoxalement, Louis-le-Pieux justifie ce choix, contraire à celui de l'Église, avec des arguments religieux ! En effet, il justifie sa volonté de partage de l'empire par amour pour nos fils qui ne va pas à l'encontre de l'unité de l'empire que Dieu a maintenue D'ailleurs, il affirme que ce choix n'était pas du tout dans le but de provoquer un scandale dans la sainte Église et d'offenser Celui en la puissance de qui repose les droits de tous les royaumes Il manipule ainsi le vocabulaire religieux à son profit afin de légitimer son choix auprès des instances religieuses. [...]
[...] Il souhaite établir de son vivant un système successoral capable de maintenir la forme impériale du régime tout en préservant l'unité de l'empire. L'aristocratie qui l'accompagne souhaite qu'un partage égal du pouvoir entre les trois fils de l'Empereur, Lothaire, Pépin et Louis, soit réalisé. L'église, quant à elle, se montre hostile à un morcellement de l'Empire. Finalement, à 39 ans et après seulement 3 ans de règne, Louis-le-Pieux décide de suivre l'exemple de son père et nomme son fils aîné, Lothaire, pour lui succéder le jour de sa mort. Il édicte et promulgue donc, en juillet 817 l'ordination imperii. [...]
[...] Le but de cette visite serait de discuter des intérêts communs et de la paix perpétuelle de l'empire et des royaumes. Avec ce chapitre, Louis-le-Pieux souhaite qu'une véritable fraternité soit préservée, qu'un amour fraternel réciproque soit maintenu entre ses descendants. Malgré tout, le fait que ce soient les frères de Lothaire qui doivent se déplacer et lui offrir des présents traduit bien le fait que, bien que le lien de sang survive, la soumission des rois à l'empereur ne doit pas être occultée. [...]
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