Coutumes de Beauvaisis, est une œuvre écrite en 1283 par Philippe de Beaumanoir.
Philippe de Beaumanoir né entre 1252 et 1254, mort le 7 janvier 1296 est le plus célèbre des auteurs coutumiers. C'est un grand juriste coutumier du Moyen Âge. Fils de Philippe Rémy seigneur de Beaumanoir et bailli (à la fois juge et administrateur) de Gâtinais de 1237 à 1250, Philippe de Beaumanoir a étudié le droit civil pour pouvoir entrer dans l'administration avant de devenir bailli de Clermont–en-Beauvaisis dès 1279 et le reste jusqu'en 1283. Il est l'auteur d'un superbe monument de la langue française que sont les Coutumes de Beauvaisis.
Cette œuvre sur le droit du comté de Clermont-en-Beauvaisis (seigneurie qui était l'apanage de Robert de Clermont, sixième fils de Saint-Louis) est très remarquable pour sa richesse et sa précision. Le texte est précédé d'un prologue et d'une capitulation, il est divisé en 70 chapitres et compte près de 2000 paragraphes. Ce texte n'est pas une rédaction officielle des coutumes, mais fait partie des coutumiers c'est-à-dire des textes commentaires de coutumes. L'auteur dans ce texte compare la coutume de Clermont à d'autres coutumes ou aux droits savants. Il fait aussi état de la jurisprudence du Parlement et cite des décisions prises au cours de certaines des sessions de la cour auxquelles Philippe de Beaumanoir a pu assister en tant que bailli.
Cette œuvre fait référence à la volonté du seigneur Robert de retranscrire les coutumes de son pays dans un ouvrage. Cette volonté de rédaction des coutumes est de plus en plus présente à cette époque. On cherche à passer de l'oral à l'écrit. Droit romain et droit canonique sont des droits écrits, pourquoi ne pas mettre par écrit le droit qu'on trouve dans les coutumes aussi. Cette rédaction est un phénomène d'imitation de la forme des droits savants. C'est ainsi qu'apparaissent les textes coutumiers. Le premier commentaire coutumier qui apparaît au début du XIIIe siècle sera le Très ancien coutumier de Normandie.
[...] Les références à Dieu tout le long du texte se multiplient. Un de ces commandements sacrés est cité, celui d'aimer comme soi même son prochain : ( ) Dieu a commandé que l'on aimât son prochain comme soi même ( ) Le texte dit également : La seconde raison est nous puissions faire, à l'aide de Dieu, quelque chose qui plaise à notre seigneur le comte et à ceux de son conseil ( ) Dieu est donc véritable partie prenante de cette entreprise. [...]
[...] ( ) car s'il plait à Dieu, il pourra être instruit par ce livre de la manière dont il devra garder et faire garder les coutumes de sa terre du comté de Clermont, en sorte que ses hommes et le menu peuple puissent vivre en paix sous son gouvernement et que, par cet enseignement, les tricheurs et les bagarreurs soient contenues en leurs bagarres et en leurs tricheries et repoussés par le droit et par la justice du comte Ici apparaît l'idée que par ce livre, on va conserver les coutumes et les conserver dans le but de permettre une vie en société paisible. Car par la rédaction des coutumes, on va pouvoir déterminer le légal de l'illégal. C'est pour ca que l'on parle de bagarres et tricheries repoussées par le droit. [...]
[...] La rédaction des coutumes et une connaissance de ces dernières permettent non seulement de s'instruire sur les règles de droit en application, mais également sur les différences entre les coutumes. En plus de faire preuve d'une utilité pratique du simple fait de sa rédaction et par sa vocation à instruire, la rédaction des coutumes détient également un caractère noble. II. Le caractère noble de la rédaction des coutumes Afin d'exposer ce caractère nous étudierons la réduction des coutumes une action entreprise avec l'aide de Dieu et la pacification de la vie en société Rédaction des coutumes : une action entreprise avec l'aide de Dieu La grande espérance que nous avons en l'aide de celui par toutes les choses sont faites et sans qui rien ne pourrait fait, c'est-à-dire le Père, le Fils et le Saint Esprit ( ) Le prologue commence donc avec une référence à Dieu. [...]
[...] Coutumes de Beauvaisis Philippe de Beaumanoir (1283) Introduction : Coutumes de Beauvaisis, est une œuvre écrite en 1283 par Philippe de Beaumanoir. Philippe de Beaumanoir né entre 1252 et 1254, mort le 7 janvier 1296 est le plus célèbre des auteurs coutumiers. C'est un grand juriste coutumier du Moyen Âge. Fils de Philippe Rémy seigneur de Beaumanoir et bailli (à la fois juge et administrateur) de Gâtinais de 1237 à 1250, Philippe de Beaumanoir a étudié le droit civil pour pouvoir entrer dans l'administration avant de devenir bailli de Clermont–en-Beauvaisis dès 1279 et le reste jusqu'en 1283. [...]
[...] Cette rédaction est un phénomène d'imitation de la forme des droits savants. C'est ainsi qu'apparaissent les textes coutumiers. Le premier commentaire coutumier qui apparaît au début du XIIIe siècle sera le Très ancien coutumier de Normandie. À travers le commentaire du prologue de Coutumes de Beauvaisis, nous nous interrogerons sur : quel est l'intérêt et la pertinence de la rédaction d'un texte coutumier comme Coutumes de Beauvaisis ? Pour ce faire, nous étudierons l'utilité pratique de la rédaction des coutumes puis le caractère noble d'une telle rédaction I. [...]
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