Commentaire du texte de Jean de Venette sur la succession au royaume et les lois fondamentales, 4 pages
« Le royaume de France ne peut tomber en quenouille ». Cet adage du XIVème siècle affirme que la fonction royale n'est pas féminine. En effet, en 1316 la question se pose de savoir si la fille de Louis X peut succéder à son père au trône de France. La dévolution de la couronne devient un sujet fondamental en ce qui concerne la succession royale. La dévolution des successions s'est forgée des coutumes non écrites qui ont fait office de règles fondamentales. Jean de Venette (1307-1370) est un chroniqueur français du XIVème siècle. Ses chroniques couvrent une période de près de trente ans (1340-1368), période où la succession royale a connu quelques déboires. En effet, le texte étudié relate les prétentions d'Edouard III au trône de France, prétentions auxquelles Jean de Venette s'oppose fermement.
Le principe de masculinité écarte les femmes de la couronne (I) de même que d'autres principes coutumiers qui encadrent la dévolution de la couronne (II).
[...] Bien entendu ceci n'aurait fonctionné puisque en France on ne voulait pas d'un rapprochement des deux couronnes anglaise et française mais le droit de proximité existait déjà, ce droit évoque le degré de parenté. Le droit de proximité aurait permis à Edouard III de succéder au trône de France s'il n'avait pas été anglais. Quel droit, depuis le XIIème siècle, permis à tous les fils des rois de succéder au trône et qui a aussi renforcé le droit de proximité et le principe d'indisponibilité de la couronne ? L'aînesse. [...]
[...] Les rois vont alors tous se mettre à réaliser cette pratique avec aussi le sacre anticipé. Ces principes sont admis définitivement et deviennent une banalité. Cette règle est restée encrée dans les mœurs et on retrouve l'idée de ce principe dans le fait qu'il y a un degré de parenté pour le futur roi. Un autre principe est très présent mais il sera admis comme principe beaucoup plus tard, c'est le principe de catholicité. Tous les rois se font sacré, ils reçoivent donc, en quelque sorte, la bénédiction de Dieu. [...]
[...] Dans ce texte, Jean de Venette, oppose Philippe, comte de Valois, comme successeur au trône de France plutôt que Edouard III. Enfin, Jean de Venette, dans cet extrait nous donne les informations nécessaires pour comprendre la difficulté qui est posée ici, c'est-à-dire, la dévolution de la couronne. Comment la succession royale permet-elle de stabiliser la royauté ? Le principe de masculinité écarte les femmes de la couronne de même que d'autres principes coutumiers qui encadrent la dévolution de la couronne (II). [...]
[...] Tous ces principes qui encadrent la dévolution de la couronne sont des principes qui ont été formulés et justifiés lorsque des problèmes de fonds sont survenus. Puis ce sont devenus des règles générales mais ces règles permettent la stabilité du royaume, il n'y a pas eux de grandes périodes de régences, le royaume n'a pas été divisé. La stabilité du royaume passe par une succession royale encadrée. [...]
[...] Mais le miracle capétien prend fin en 1316 lorsque Louis fils de Philippe IV meurt en laissant une fille et sa femme enceinte. Cette dernière accouche d'un fils qui mourra quelques jours après sa naissance. Il est donc décidé que Philippe frère de Louis est le nouveau roi. Philippe V règne jusqu'en 1322, à sa mort n'ayant pas de fils c'est donc son frère, Charles IV qui prend le trône. En 1328, Charles IV meurt à son tour, il n'a que des filles, il faut donc trouver qui sera le futur roi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture