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La maxime « le roi de France est empereur en son royaume », datant du XIII° siècle illustre parfaitement l'affirmation de la souveraineté royale à cette période de l'histoire. On voit en effet, l'indépendance du royaume face en premier lieu à l'Empire Germanique, puis en second lieu, face à la Papauté. La place du roi est alors assurée, la souveraineté prend alors une place prépondérante et les moyens d'action de l'Etat se renforcent.
Ce document souligne donc cette période de l'histoire avec l'affirmation de la souveraineté royale face à la Papauté et le renforcement des moyens d'action de l'Etat. La question est donc de savoir quels sont les éléments de cette époque qui permettent d'affirmer que le roi devient progressivement « le roi empereur en son royaume » ?
Il s'agira donc de s'intéresser dans un premier temps au conflit qui oppose le roi à la papauté à cette période de l'histoire (I), avant d'étudier le renforcement de l'institution royale et ses composantes (II).
[...] Finalement, c'est le petit fils de Louis IX, Philippe le Bel, qui sera le premier à se faire appeler « roi de France ». Mais à cette époque, deux pouvoirs s'opposent à cette royauté, l'Empire et la Papauté. Le royaume de France doit donc affirmer son indépendance face à ces deux pouvoirs contre lui, qui prétendent à l'hégémonie. On voit qu'à l'époque, la souveraineté royale s'étend de plus en plus sur le plan international. La victoire de Bouvines en 1214 a consacré l'indépendance capétienne, et dès lors, les juristes français feront tour leur possible afin d'empêcher que la souveraineté royale soit menacée. [...]
[...] Le faire paraitre devant la cours est contraire au privilège du for, privilège qu'ont les clercs. Cette affaire devient le point de départ d'un combat entre le roi qui souhaiterait pouvoir faire juger des clercs accusés de trahison, et une partie du clergé qui refuse cet empiétement du roi sur leur privilèges et prérogatives. La réponse pontificale sera contenue dans la bulle « Ausculta fili » qui affirme la soumission du roi au chef « suprême » de l'Eglise. La phrase du texte « Nous voulons que tu saches que tu nous es sujet dans les choses spirituelles et temporelles » (ligne ainsi que la phrase « Crains Dieu et observe ses commandements » (ligne souligne cette idée. [...]
[...] La phrase « Sache ta très grande sottise que nous ne sommes sujet à personne au temporel, que la collation des églises et des prébendes vacantes nous appartient par droit royal » (ligne 12-13-14) souligne la volonté du roi d'imposer son pouvoir à l'Eglise. En effet, à la suite de ce conflit entre la papauté et l'institution royale, une nouvelle doctrine fera son apparition, le Gallicanisme. La victoire de la royauté dans cette affaire enclenche une nouvelle façon de voir les relations de l'Eglise et de l'Etat sur le sol français. [...]
[...] Cette victoire indéniable de la royauté face à la papauté sera une aide pour l'institution royale pour le futur. En effet, un renforcement des moyens d'actions de l'Etat et l'affirmation de la puissance de la souveraineté vont se mettre en place progressivement par la suite. Une affirmation progressive de l'institution royale et de ses différentes composantes. A la suite du conflit opposant la royauté à la papauté, il y a une évolution évidente au niveau de l'institution royale et de ses moyens d'action, ses moyens d'administration. [...]
[...] En effet, à cette période, le roi souhaite se libérer de l'emprise pontificale. Mais pour d'autres, comme pour les adeptes du sacerdotalisme, le Pape est investi d'une autorité universelle sur le peuple chrétien. Les monarques n'ont alors, selon cette vision des choses, qu'un pouvoir temporel confié par le souverain pontife. Un combat va alors naitre entre la royauté et la papauté, avec d'un coté, Philippe le Bel qui aspire à être le maitre absolu en son royaume, et de l'autre, le pouvoir dit spirituel, mené à l'époque par Boniface VIII, qui cherche à imposer les principes de la théocratie pontificale. [...]
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