Surveillants pénitentiaires, administration pénitentiaire, reconnaissance sociale, surveillants de prison, France, région Nord
Ils sont un maillon essentiel de la chaine carcérale, sans eux les prisons sont à l'arrêt.
Ils gèrent le quotidien des détentions. Ils mettent en place les mouvements, gèrent la distribution des courriers, des repas, ils gèrent les roulements pour la douche (trois douches par semaine en détention), assurent l'ordre, le calme, se chargent des fouilles de cellule, de détenus, ils ouvrent et ferment les portes, ils gèrent aussi les extractions (transfert d'une prison à une autre)… etc.
C'est 27,000 personnels de l'administration pénitentiaire, c'est le plus gros effectif.
[...] Ce qui les motive c'est principalement de sortir de chômage ou de l'éviter. Ça leur permet aussi d'avoir un travail et donc d'être respectable, de plus ils assurent la protection de la société en maintenant hors d'état de nuire ceux qui la menace. Quelle reconnaissance sociale peut-on attendre lorsqu'on fait la tâche la plus ingrate de l'institution ? Cette profession est parfois un refuge au sens économique, mais aussi symbolique : être du bon côté de la loi. Le choix de cette profession peut résulter de prédispositions qui sont le résultat de parcours biographiques. [...]
[...] Les surveillants pénitentiaires viennent surtout de la région Nord (Picardie, Normandie, surtout à Lille) : dû aux difficultés économiques de ces régions, et de l'implantation pénitentiaire de ces régions. Le recrutement est donc marqué par des conditions locales, ou joue très certainement la diffusion sur les possibilités d'emploi dans l'administration. Il y a une forte parenté des élèves surveillants avec du personnel de l'administration pénitentiaire : environ 25% des recrus ont des proches dans l'administration pénitentiaire. Il y a un phénomène d'hérédité pénitentiaire, mais ce n'est pas quand même une profession qui se transmet de père en fils. Ils sont majoritairement célibataires. [...]
[...] C'est 27,000 personnels de l'administration pénitentiaire, c'est le plus gros effectif. Qui sont les surveillants de prison ? D'où viennent-ils ? Aucune petite fille de rêve d'épouser un maton : le métier de surveillant ne fait pas rêver. C'est un métier qui ne suscite pas la vocation. Alors pourquoi fini-t-on par faire ce métier ? On les voit comme des êtres vicieux, corrompus, violent et on imagine leur fonction comme plutôt méprisable. Remise ne cause par les médias, pour chaque problème en détention. [...]
[...] Sachant que le besoin de surveillant est de plus en plus grand. Il n'y a jamais un nombre suffisant de surveillant. Depuis les années 1990 une structure stable se dégage et on a un profil qui ne bouge plus tellement : l'âge moyen c'est 28 ans d'entrée en formation, le niveau de diplôme c'est le Bac (pour plus de et depuis 10 ans de plus en plus de diplômé du supérieur ont un Bac+2 et 15% un Bac+3). Cette profession attire des gens plus diplômé c'est surtout pour un contexte économique défavorable. [...]
[...] La politique de massification scolaire et d'accès des 80% des jeunes lycéens au bac à lancer de nombreux jeune dans des études qu'ils n'ont pas pu mener à terme ce qui les contraint à ce rabattre dans des postes moins qualifiés de la fonction publique. Produit un phénomène de rajeunissement de la profession de surveillant, qui se répercute sur les grosses prisons, ou beaucoup de jeune recruté entame leur carrière. Les plus vieux recherchent des plus petits prisons. Pour les anciens surveillants qui étaient mineurs, marins . [...]
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