Depuis le 11 avril jusqu'à début juillet, Pierre Bodein et seize autres individus comparaissaient devant la Cour d'assises du Bas-Rhin. Ce multirécidiviste de 59 ans, surnommé « Pierrot le fou », est accusé de deux tentatives d'enlèvement et de trois meurtres, commis en juin 2004, dont deux précédés de viol. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 30 ans. Cette peine maximale semble lui être promise, tant les éléments à charge abondent dans le dossier.
Le premier jour du procès a commencé par une analyse du profil psychologique de l'accusé.
[...] Il y a également des peines minimums pour les récidivistes de certaines infractions graves (viols, meurtres, cambriolages . Ainsi, l'auteur d'une "tricidive" de vol avec effraction sera condamné à au moins trois ans. Le juge conserve toutefois le pouvoir de minorer la peine s'il apparaît qu'elle serait injuste. Quant au territoire du nord, État de l'Australie, il connaît un système semblable. A un moment, il y avait un système d'incarcération minimale obligatoire pour certains délits qu'on pourrait appeler mineurs : violation de domicile, recel, vol . [...]
[...] Il risque la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 30 ans. Cette peine maximale semble lui être promise, tant les éléments à charge abondent dans le dossier. Le premier jour du procès a commencé par une analyse du profil psychologique de l'accusé. Le journal Libération accorde à cet évènement une page complète dans son numéro en date du jeudi 12 avril 2004 et annonce cette affaire dès la première page à la rubrique Société. Il titre cet article écrit par Monsieur Thomas Calinon par une phrase en gros caractère gras : Procès de Pierre Bodein, dans la tête de Pierrot le fou Ce surnom donné à l'accusé n'a certes probablement pas été inventé par le journaliste mais il reflète bien une certaine subjectivité quant à la culpabilité de l'accusé qui semble d'ores et déjà établie. [...]
[...] Il est ici possible de soulever que l'avocat de Pierre Bodein n'utilise pas le trouble mental pour défendre ce dernier mais préfère baser sa plaidoirie sur un complot des gendarmes qui parait bien plus difficile à démontrer. En effet, l'irresponsabilité mentale qui est un moyen souvent invoqué pour échapper à une peine lourde semble assez simple à démontrer au vu de la personnalité du prévenu. Cette personnalité est présentée par le journaliste citant des experts psychiatres et psychologues qui ont analysé l'accusé. [...]
[...] Un rapport public évoquait le fait que cette législation avait frappé de façon disproportionnée les aborigènes sans pour autant avoir d'impact sur la délinquance. Le Canada connaît également des peines minimales pour certaines infractions et pour certaines infractions commises en récidive. La tendance est à l'augmentation des peines minimales et à l'accroissement du nombre d'infractions concernées. Les Etats-Unis connaissent le système du guidelines, qui encadre très fortement la décision sur la peine. Mais il existe par ailleurs des infractions sanctionnées par une peine minimale obligatoire. [...]
[...] Son arrestation trois mois plus tard a permis de s'interroger sur le traitement des criminels récidivistes par la justice. Face au phénomène des multirécidivistes, une question est posée à la fin de l'article du Figaro : Etes-vous favorables aux peines planchers pour les multirécidivistes ? Ce principe des peines planchers qui vise à instaurer des minimales en cas de récidives est un projet soutenu par N. Sarkozy mais qui a été abandonné par l'Assemblée en 2006. Ce projet fait cependant toujours parti de son programme pour les présidentiels de 2007. [...]
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