Politiques pénitentiaires, équilibre des tensions, institution, réinsertion, détenus
Elles commencent à se développer au moment où la prison devient une institution, au cours du XIXe, lorsque nait la prison moderne.
« La prison change, changez-la avec nous » : spot publicitaire de 2002 pour recruter des surveillants.
Plusieurs règles récentes ont instauré des droits aux détenus, notamment : respect de la dignité, de la vie privée et familiale, le droit à l'enseignement et à la formation, l'application d'un droit du travail, la reconnaissance des droits collectifs, l'effectivité du droit de vote… etc. Ou est vers une ouverture, humanisation des prisons. Plusieurs autres changements sont apparus
[...] On leur demande à la fois de se responsabiliser et de devenir des individus aptes à vivre en société, et en même temps l'injonction sécuritaire les empêchent de se munir de ce qui doit leur servir pour leur réinsertion : le fait qu'on les contrôle, qu'on les fouille, qu'on les réveille etc. C'est à la fois de la sécurité mais aussi quelque chose qui les empêche d'être autonome. Cette tension existe depuis la création de la prison moderne, elle est ancrée dans les esprits, donc l'Etat a beau essayer de réformer il n'arrive jamais à dépasser ces tensions : on appelle ça une politique de balancier : alterne entre humanisation et sécurité. B. Permanence et changement Les politiques pénitentiaires n'ont jamais cessées de se multiplier. [...]
[...] Deux choses sont permanentes : (Les réformes sont concuptentielles de l'histoire de la prison. (Et elles ne parviennent jamais à enrailler la tension carcérale. Exemple : avec la loi pénitentiaire on réduit la durée maximale d'isolement en quartier disciplinaire, passe de 45 à 30 jours. Donc humanisation, ouverture. Seulement avec ça on renvoi cette durée d'isolement au bon ordre et aux contraintes inhérent à la détention : autrement dit il y a une marge d'arbitraire dans l'application du droit pour des raisons sécuritaires : un détenu peut tout de même passer plus de 30 jours en quartier disciplinaire. [...]
[...] Pour prévenir la dangerosité il faut l'évaluer avant de décider de sa prison en charge. Deuxième changement qui peut tout modifier : les politiques pénales. L'administration pénitentiaire ne peut décider seule, elles ont besoins des politiques pénales, ce qui réduit l'autonomie des prisons. Depuis ces dernières années les lois pénales sont de plus en plus sévères (peines planchers, abaissement de l'âge d'incarcération : à partir de 13 ans) : ces politiques pénales produisent de plus en plus d'incarcération, ce qui se répercute sur les prisons, non sur les maisons d'arrêts. [...]
[...] Pour se faire on produit des politiques successives, qui ont presque toute échoué. Gouverner, enfermer, la prison un modèle indépassable : les prisons post révolutionnaires s'installent dans un système de relation qui assure la punition et l'ordre plus qu'il ne sonde les reins et les cœurs. Il vise d'avantage à faire respecter l'ordre qu'à dresser les cordes. Sous la IIIème République les prisons sont fermées, ce qui fait reculer le travail en détention (plus personne n'emploi les détenus) ce qui bouche toute perspective de réinsertion. [...]
[...] (La réinsertion est la deuxième obsession. Sauf que pour le faire il faut dépasser le côté sécuritaire. Cette tension carcérale se répercute sur les personnels pénitentiaires et les détenus. A chaque nouveau droit octroyé, qu'on ouvre la prison, qu'on humanise apparait alors un dispositif de contrôle, comme par exemple, suite à la loi pénitentiaire les prisonniers ont le droit de téléphoner, mais dans un souci sécuritaire ce droit s'est accompagné d'un contrôle : surveillance, écoute. De nouveaux droits peuvent octroyer de nouvelles peines. [...]
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