Les historiens ont l'habitude de distinguer 3 périodes : l'époque archaïque du début du 2ème millénaire au 7ème siècle, l'âge classique du 7ème au 4ème siècle et enfin l'époque hellénistique 4ème au 1ème siècle av JC.
Ce sont les grecs qui ont inventé le mot « peine » (= poigne) ainsi que le concept de lois.
[...] C'est pour cela que Dracon publia une loi essentiellement pénale devant divulguer les droits des citoyens. C'est donc dans ce contexte que s'exprime la prise de conscience du volontaire ou du non volontaire (auparavant on se référait à l'hybris), les hommes devant être responsables de leurs actes. Il faut rapprocher cette émergence de l'individu de l'effacement des grandes structures familiales (parentèles) où il n'y avait pas d'individu mais simplement de grandes familles. A partir de là il n'y a plus de responsabilité familiale, à partir de là le meurtre ne se confond plus avec l'assassinat, à partir de là la sanction va être modulée par l'intention et à partir de là une loi va définir les différentes sanctions pour les différentes infractions commises. [...]
[...] C'est la raison pour laquelle le rituel de la mise à mort permet au coupable éventuellement d'en réchapper si les Dieux le souhaitent. La mort peut prendre la forme d'une ordalie, on jette le coupable d'une falaise, étant entendu qu'il y aura une racine à laquelle il pourra se raccrocher mise par les Dieux si ces derniers considèrent qu'il n'avait pas à être tué. Le jugement et la sanction sont différents selon que le coupable est un homme ou une femme. [...]
[...] En ce qui concerne la peine de mort, celle-ci est prévue par les lois Draconiennes, mais ce qui est remarquable c'est qu'il n'y a pas de bourreau. La cité s'est donné une loi, a prévu les cas de mise à mort mais elle n'a pas crée de magistrat chargé de l'exécution. Qui se charge de la mise à mort ? Les lois de préciser que l'exécution appartient « au vengeur du sang », la loi interdit la vengeance mais elle réalise une sorte de compromis vis-à-vis de la vengeance. Le procès emprunte à la vengeance certains de ses traits. [...]
[...] Le procès commence par une proclamation solennelle par laquelle le magistrat ordonne au présumé coupable de ne pas se trouver près des lieux publics. Ainsi le procès permet d'éloigner un concurrent en politique puisqu'il ne pouvait plus se rendre dans tous les lieux publics dédiés à la politique. L'accusé est considéré comme infâme. Ensuite commence l'instruction du procès se faisant en 3 audiences où les parties exposent leurs arguments, menées par le magistrat à charge pour lui de qualifier le fait. [...]
[...] Ces lois ce sont les lois de Dracon 621, Solon 594 et 591. Ces lois se fixent pour but s d'en finir voire déjà limiter la vengeance et parallèlement de mettre au cœur de la cité l'individu sujet de droit et responsable individuellement de ses actes. Autrement dit c'est la naissance de l'individualisme. Cela coïncide avec le recul du Roi, concurrencé par d'autres personnages acquérant un pouvoir plus important et voyant donc de grandes familles émerger les Eupatrides (les biens-nés) entendant juger eux-mêmes les infractions de leurs concitoyens. [...]
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