Ecole classique, école positiviste, politique criminelle, droit pénal, lutte contre la criminalité, Cesare de Beccaria, Cesare Lombroso
L'évolution de la politique criminelle s'est traduite pas la transformation de l'objectif même de la répression. Ainsi, plusieurs écoles se sont succédé au cours des derniers siècles, parmi lesquelles, l'Ecole Classique et l'Ecole Positiviste. Ces deux mouvements de pensée occupent une place fondamentale dans l'évolution du droit pénal et de la lutte contre la criminalité.
En effet, depuis le XVIIIe siècle, sont apparues de nouvelles doctrines pénales, destinées à s'adapter à un phénomène criminel en constante évolution. Aussi, c'est en réaction à une politique pénale archaïque de l'ancien régime, se traduisant par une lutte spontanée contre le phénomène criminel, que nait au XVIIIe siècle une politique de réaction, politique pénale moderne organisée contre la criminalité. Certains penseurs laïcs avaient déjà développé, au cours des siècles précédents, des idées similaires à cette politique. De même les empiristes anglais du XVIIe siècle eurent une influence considérable. Cesare de Beccaria, un économiste italien, fondateur de l'Ecole Classique, publie en 1764 un ouvrage : Le traité des devises et des peines, un pamphlet sur l'état judiciaire. Ce traité s'est inspiré de Montesquieu, Rousseau, Diderot et cet ouvrage a été traduit en France par un abbé, Morellet. Beccaria a défini des orientations nouvelles de lutte contre la criminalité, il a précisé les conséquences de l'origine des peines et du droit de punir. Cesare Lombroso, s'affirme comme une vive réaction contre l'école classique, et donc contre le formalisme juridique abstrait. Il défend l'idée selon laquelle les faits humains et sociaux doivent être étudiés d'une manière expérimentale. Avec Raphael Garofalo et Enrico Ferri ils fondent l'école positiviste. Ils ont essayé de sortir du droit et s'intéresser au pourquoi, chercher les causes chacun à leur manière. Ils sont arrivés à une conclusion identique : ils ont tous les trois rejeté l'analyse classique et néoclassique.
[...] Elle est suffisante lorsque « le mal qu'elle inflige excède le bien qui peut revenir du délit ». Dans cette politique criminelle, le droit pénal n'est pas conçu comme un instrument de justice absolue sur la terre, il a un but strictement utilitaire : dissuader les hommes de remettre en cause le sacrifice de liberté qu'ils ont consenti en entrant en société. Cette école classique, bien qu'ayant évolué au cours XIXème siècle, n'a pas su faire face à l'évolution des sociétés, et a connu une grave crise avec l'avènement de l'ère industrielle. [...]
[...] Puis par le principe de la sanction légale définie par Beccaria et que l'école positiviste ne va pas suivre. A. L'IDEE DE PREVENTION Pour BECCARIA l'homme est conduit par ses intérêts et ses passions, ce qui entraine une lutte incessante entre les hommes. La loi doit essayer de modérer cette lutte, de canaliser ces passions en fonction de l'idée d'utilité commune. Cela conduit BECCARIA à mettre l'accent sur l'aspect préventif de la politique criminelle, la répression ne doit intervenir qu'après avoir constaté l'inefficacité de la prévention. [...]
[...] On peut se demander comment les écoles classiques et positivistes interprètent-elles le phénomène criminel ? Qu'elle est leur conception, leur vision de celui-ci ? Et que proposent-elles afin de lutter contre l'augmentation de la criminalité ? Ainsi, bien qu'ayant la même perspective de lutte contre le phénomène criminel, ces deux écoles proposent des conceptions de la répression nettement différentes. Il est donc intéressant d'observer et de comparer l'école classique avec l'école positiviste. Ces écoles ont pour objectif une lutte contre le phénomène criminel et ensuite la mise en œuvre du phénomène criminel (II). I. [...]
[...] Seules les lois peuvent fixer les peines pour chacun. Dans le monde entier le principe de la légalité criminelle est maintenant un droit fondamental, ce qui n'est pas interdit par la loi est permis. B. UNE REPRESSION LEGALE Le principe de légalité énoncé par Beccaria Pour Beccaria ce n'est pas l'exécutif, c'est le parlement qui est le représentant du peuple. Le juge ne peut dépasser la loi. Aucun magistrat ne peut accroitre la peine sous prétexte du bien public. Quand le législateur fait la loi, c'est dans le cadre de l'utilité sociale et de l'intérêt général. [...]
[...] Toutes ces mesures de défenses n'ont pas de durée prédéfinie. Tant que dure le danger doit durer la mesure qui contrôle le danger. Ces mesures de sureté pourraient être prises avant toute infraction : ante delictum. C'est le signe de l'arbitraire, totalitaire. On ramène tout à l'état, la société est protégée à outrance. Pour réaliser cette mise en œuvre répressive, Ferri propose de supprimer toute l'organisation juridique. L'école positiviste n'a pas eu d'écho favorable. [...]
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