Prévenir la criminalité, prévention situationnelle, déplacement du crime, émancipation des femmes, tentation
Si on veut essayer de faire la prévention du crime, il faudrait soit changer l'être humain, soit changer la société. On est un peu dans une impasse en termes de prévention du crime. Il y a eu des réflexions supplémentaires qui ont été faites. Il reste une théorie à aborder. Cette théorie date de 1978-1979, c'est l'une des nouvelles théories la plus récente. Il y a des remixes d'anciennes théories que l'on combine. Là on est dans une autre perspective qui est celle qui prévoit que finalement la criminalité serait le produit de la situation qui se présente. Cela fait longtemps que certains ont pensé à ce genre de chose ; tout d'abord la tentation de nous faire faire un certain nombre de chose se retrouve déjà dans la prière principale chrétienne, dont on a beaucoup parlé ces derniers temps, une nouvelle manière de faire cette prière, ne nous soumet pas à la tentation mais ne nous laisser pas entrer, on préfère l'omission à l'action. Il y aura à réapprendre d'ici peu pour ceux qui vont à l'église.
[...] C'est là-dessus que va se construire une nouvelle criminologique. Elle commence de manière très bête, par un premier modèle, le life style modèle, le modèle du mode de vie. Hindelang nous dit que finalement, pour qu'il y ait un crime il faut qu'il y ait un auteur motivé qui rencontre une cible potentielle. Faire en sorte que l'auteur n'existe pas c'est difficile et enlever les cibles, on ne peut pas faire grand-chose. En 1979, une année plus tard, deux criminologues ajoutent un élément supplémentaire. [...]
[...] Mais c'est une infraction, on n'a pas le droit de les garder. Il y a eu à Neuchâtel le cas d'un securitas qui a fait une ronde à l'intérieur d'une entreprise et il a pu voir qu'une porte était ouverte. Il a regardé dedans et il voit un sac de sport ouvert avec des liasses de billets. Il a succombé à la tentation et a prit le sac. Il aurait suffit de tirer la fermeture éclaire du sac et cela ne serait pas arrivé. [...]
[...] Comment puis-je faire cela ? Par exemple mettre une serrure à sa porte ; il y aura un empêchement de commettre une infraction. Une autre manière de rendre les cibles moins vulnérables, on peut, dans un parc sombre, mettre de la lumière, cela permettra à la personne qui s'est fait agresser de voir un peu plus loin qu'elle est dans une situation dangereuse. On a ici une diminution de vulnérabilité de la cible potentielle. Cela entre aussi dans cette manière de faire de la prévention situationnelle. [...]
[...] S'il devait y avoir transfert de la criminalité vers d'autres choses, si on pense comme cela, on considère que le larron existe et qu'il va trouver le meilleur pour lui, mais on part d'une autre idée. On voit bien que l'on pourrait, si cela devait être exact, envisager des moyens de prévenir la criminalité. Certains considèrent que l'on pourrait prévenir le nombre de meurtre par un meilleur contrôle des armes à feu et des munitions. Là où il y a le plus d'armes à feu non contrôlées, c'est là qu'il y a le plus grand nombre de meurtre. [...]
[...] Ce n'était pas pour éviter les cambriolages de bar. Quant les gens touchaient leur salaire, à l'époque une trop grande partie passait dans le jeu. Maintenant la question s'est posée et on voit le résultat. S'il n'y a plus de machine à sous, on ne s'attaque plus aux bars. Où sont allés les gens qui volaient les bars ? On a réussi à faire baisser de manière drastique le nombre de cambriolage, cela n'a pas été compensé. Ce sont des gens qui, parce qu'il existe un endroit avec autant d'argent, se disent ben tient j'ai une bonne idée Si on leur enlève la bonne idée ils ne le feront pas. [...]
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