Introduction au cours de droit pénal

Thèmes abordés

Introduction, droit pénal, sanction des interdits, sociétés sans états

Résumé du document

Ce sont des sociétés qui n'ont pas d'Etat, non pas qu'elles ne sont pas capables, ignorantes des concepts abstraits de l'Etat mais ce sont le plus souvent des sociétés qui ont refusé l'Etat et les sociétés de classes qu'il induit. Ces sociétés sans états sont très fréquentes aux époques anciennes : Aux frontières de Rome gravitent beaucoup de sociétés sans état (anciens germains) ou encore dans certaines contrées du Monde il en existait encore telles celles étudiées par Levi-Strauss. Ces sociétés sans état ont développé des processus de régulation des conflits qui peuvent encore nous intéresser car la régulation des conflits peuvent être parfois plus efficace. On a pu dire parfois que finalement le conflit était utile à la communauté dans la mesure où il permettait à la communauté de se rassembler car le conflit amenait la communauté à se rencontrer, discuter et que au cours de cette discussion des échanges se formaient, permettant de refonder la communauté dans son entier.

Extraits

[...] Dans ces sociétés le préjudice subi par les parentèles est assimilé à une rupture d'équilibre. Ex : Un individu du groupe A a blessé un individu du groupe faisant couler son sang, on assimile cela à une rupture d'équilibre. Il en va de son honneur que de devoir réparer la blessure, le sang étant considéré comme un affront pour toute la famille. Toute la famille devant se venger en faisant couler le sang dans la famille du premier individu, dans la même proportion. [...]

[...] Introduction au cours de droit pénal Plan chronologique : Il ne faut pas raisonner en terme d'évolutionnisme, amélioration des systèmes. Théorie souvent utilisée à propos du droit pénal, passant de l'âge de la brutalité à une société plus civilisée où avait prédominé la vengeance avec un rachat de la vengeance appelée la compensation (librement négociée puis tarifée par la loi). Enfin, la société arriverait à un système de règles du droit pénal, précises, bannissant la violence. Ce schéma mérite d'être critiqué dans la mesure où l'évolution est plus complexe ; les sociétés dites primitives (exotiques, coutumières, sans état) sont des sociétés où la norme est très contraignante, s'occupant principalement d'éviter la violence. [...]

[...] Ces sociétés relèvent de l'étude de l'anthropologie, et peuvent être définies comme le fait qu'il n'y ait pas de pouvoir central ayant le monopole de la force, de l'édiction de la force et de la contrainte. On pourra donc parler de société horizontale voire gentilice (gens = la grande famille). Les sociétés gentilices étant des sociétés où la cellule familiale est la structure de base (chez les écossais on parlera de clans). Des grandes familles avec un rôle prépondérant avec le père, le matriarcat étant rare voire mythique, dont le pouvoir est exercé sous le regard des autres, induisant donc un phénomène de régulation. [...]

[...] Que signifient ces deux termes ? Dans le mot « Sacert »on retrouver le terme « sacré » ce qui nous laisserait penser à une connotation positive. Cependant il faut se méfier car une personne sacrée ou un objet sacré ne relève plus de la loi des humains, autrement dit le coupable ne bénéficie plus de la protection des règles des humains, il est « lâché » par les humains et offert aux Dieux. Celui qui est déclaré sacert n'appartient plus aux humains, signifiant donc qu'il soit être mis à mort, offert en sacrifice aux Dieux qu'il a offensé. [...]

[...] Sans doute faut-il reformuler la question, il n'y a peut-être pas de droit mais il y a assurément des normes. Ces sociétés sans état sont très contraignantes, la norme est envahissante elle est simplement pas énoncée, elle l'est uniquement par le mythe, le récit des origines. C'est dans ce mythe qu'est inscrite la norme, ce mythe ayant pour fonction essentielle de dire ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Des normes qui disent ce que les ancêtres ont fait en intimant aux hommes de ce temps de faire exactement la même chose. [...]