Criminologie, privatisation de liberté, son histoire, ses effets, Suisse
Quand on parle de peine ou de droit pénal, on pense très rapidement à la prison. Cela fait des décennies que la peine principale ce n'est pas la prison, mais les peines pécuniaires. La grande majorité des infractions sont sanctionnées par des peines d'argent.
On va essayer de voir comment cette notion est arrivée dans notre culture. Il y a des cultures où l'on utilise beaucoup moins cette prison. C'est ancré dans notre culture et cela nous vient de quelque part.
Notre culture, lorsque l'on parle de peine, de droit pénal, on pense instantanément à la prison. Avant d'aller chercher la raison de ceci, on mentionne deux jalons historiques. Le premier, c'est que jusqu'à la fin du 18e siècle, les peines de manière générale étaient purgées en public, même la peine de prison. Quand on parle de peines purgées en public, on pense tout de suite à la guillotine, aux châtiments corporels, mais il y avait également la prison. Le 18e siècle a marqué un changement. C'est à la fois depuis le Siècle des lumières que l'on a ce changement. Le deuxième élément, c'est les supplices. Les supplices ont mis plus longtemps à disparaitre. On considère que les châtiments corporels ont disparu aux alentours du milieu du 19e siècle. De manière générale on a considéré que le châtiment corporel devait être l'ultime exception. Ceci est intervenu aux alentours de 1850, donc 100 ans après les premiers écrits du Siècle des lumières.
[...] C'est Berne en 1614 qui ouvre la première maison de travail de type anglaise /hollandaise. On est à une époque où l'on exécute les peines privatives de liberté en public. On enchaine les gens les uns aux autres et on va les faire travailler. On va appeler ces hommes de rue les œuvres des sonnettes. Quant ils marchaient, ces gens faisaient beaucoup de bruit. Les chaînes étaient longues et cela faisait beaucoup de bruit. Il y a aujourd'hui encore des gravures qui représentent les prisonniers et où l'on voit des mamans expliquer à leurs enfants les conséquences d'un éventuel mauvais comportement. [...]
[...] Criminologie La privatisation de liberté, son histoire, ses effets Quand on parle de peine ou de droit pénal, on pense très rapidement à la prison. Cela fait des décennies que la peine principale ce n'est pas la prison, mais les peines pécuniaires. La grande majorité des infractions sont sanctionnées par des peines d'argent. On va essayer de voir comment cette notion est arrivée dans notre culture. Il y a des cultures où l'on utilise beaucoup moins cette prison. C'est ancré dans notre culture et cela nous vient de quelque part. [...]
[...] Les protestants ont alors inventé, et c'est là que commence l'histoire moderne, c'est la maison de travail. On a inventé la peine de prison. C'est plus de la prison en attente d'autre chose. On considérait que le crime (crime = péché) c'est le résultat de la non-croyance en Dieu et de la fainéantise. On va donc apprendre à prier et à travailler. Prier et travailler c'est la resocialisation, apprendre à vivre sans commettre d'infraction, et en même temps cela permettait d'arrêter que les gens commettent des infractions. [...]
[...] On va alors créer des cellules, qui ont une porte d'entrée et une porte en face qui donnent sur un jardin ; c'est une sorte de deuxième chambre dans la cellule, qui n'a pas de toit. Chaque prisonnier avait sa cellule et un petit jardinet, dans lequel il n'avait pas le droit de parler à la cellule d'à côté, alors les surveillants faisaient des rondes à l'extérieure de la prison, et s'il se faisait prendre on lui fermait l'accès au jardin. C'est l'isolement de nuit comme de jour. Ils travaillaient dans leur cellule. On leur apportait du lin et ils devaient le filer. Les Etats-Unis étaient devenus les centres du monde. [...]
[...] Cela ne serait pas le juriste qui dirait on met en prison, mais plutôt le médecin, qui dirait que l'on rependrait en charge la personne en prenant en compte les personnes. Mais cela coûterait plus cher. Les gens qui passent par la Pâquerette à Genève, ils ressortent et ne commettent pas d'infraction. On s'occupe des gens de manière personnalisée et cela permet d'avoir un résultat très positif. Si on veut continuer d'utiliser la prison, il va falloir l'adapter, prendre en compte les besoins de chacun, mais cela marche, il faut que l'on prenne en charge les gens de manière ultra personnnalisée. [...]
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