président, Etats-Unis, premier, ministre, britanique
Comme le disait Cabanis, "le gouvernement d'un seul n'existe pas... c'est un groupe qui gouverne". Cependant, il semble évident de reconnaître que même s'il s'agit d'un groupe, il y a une personne qui se voit être à la tête de ce groupe. Cette personne, disposant d'un réel pouvoir, ne sera pas la même suivant les pays.
Aux Etats-Unis par exemple il s'agit du Président, alors qu'en Grande-Bretagne même si l'on admet l'existence d'un monarche (qui doit le fait d'exister à la tradition coutumière), la véritable personne disposant d'un pouvoir est aujourd'hui le Premier ministre.
[...] "Les messages sur l'Etat de l'Union qu'il adresse chaque année au Congrès sont l'occasion pour lui d'exposer un véritable "programme législatif" qui sera suivit par le dépôt de propositions de lois(souvent par des membres du Congrès proches de la Maison-Blanche)". (cf : Droit constitutionnel, Bernard Chantebout). Ce changement de "casquette", n'en est pas un puisque le Président des Etats-Unis ne retire pas sa casquette d'exécutant, il se contente juste d'endosser aussi celle de législateur. Peut-on dire qu'il a la "double casquette?". Aujourd'hui, oui. [...]
[...] Ce chef du gouvernement tiendra d'abord son autorité du fait que ce sera sur sa proposition que les autres ministres seront nommés. Le Premier ministre Propose la nomination des autres ministres. De part le bipartisme, ce pouvoir de désignation des ministres confère au Premier ministre une supériorité considérable sur le Cabinet. A partir du moment où se constituent des partis de type moderne, fortement hiérarchisés et dotés d'un chef incontesté, la Reine Victoria ne peut plus faire autrement que d'appeler à former le Cabinet, le chef du parti qui a obtenu la majorité à la Chambre. [...]
[...] Roosevelt, et 1972, (date à laquelle l'échec de la politique vietnamienne de Richard Nixon est devenu patent), les prérogatives de la Maison-Blanche n'ont cessé de s'élargir. De plus on constate que son autonomie par rapport au Congrès s'est renforcée. Pour résumer l'accroissement des pouvoirs du Président des Etats-Unis n'a cessé d'être réelle. De par l'acquisition de préogatives, cette puissance s'est élargie, s'est développée. Qu'en est-il pour le Premier ministre Britannique? Cette mutation a eut lieu pendant la première partie du XXème siècle, elle a étendu l'autorité du Premier ministre. [...]
[...] Le Premier ministre Britannique est-il, comme l'a soutenu Harold Laski, plus puissant dans son pays que le Président des Etats-Unis dans le sien? Il est difficile voir impossible d'en juger car les deux régimes fonctionnent sur des bases constitutionnelles très différentes. Cependant l'on peut apprécier que ces deux institutions admettent des différences( I ) mais aussi qu'il semble, malgrès ces différences, qu'elles se ressemblent( II I ] Des institutions en apparence différentes. Le Premier ministre anglais et le Président des Etats-Unis ont des moyens d'actions différents( A )qui résultent en partie des divergences au sein des pouvoirs respectifs de chacun et des différences de traitement que connait l'opposition( B Des moyens d'action assez différents. [...]
[...] En effet, les rapports entretenus face à l'opposition ne seront pas les même que l'on soit Président des Etats-Unis ou Premier ministre Britannique. Pour etayer ce dire il faut détailler la principale différence ayant trait au traitement de l'opposition. L'opposition jouit traditionnellement en Grande-Bretagne d'une position qui n'a pas son équivalent ailleur. Cela s'explique en partie par l'attachement des citoyens à leur liberté et au principe du fair-play. On a fait du chef de l'opposition un personnage officiel qui, avec le titre de "leader de l'opposition de Sa majesté", perçoit un traitement substantiel et est parfois consulté, notamment en matière de politique étrangère, par le chef du partit au pouvoir. [...]
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