Tourisme spatial vol suborbital touristique droit de l'espace droit aérien
« Après l'arrêt moteur vous éprouverez jusqu'à cinq minutes d'apesanteur continue. Vous aurez alors tout loisir de contempler la vaste noirceur de l'espace qui surplombe l'horizon bleu de la Terre ». Cette description de l'expérience d'un vol suborbital tirée d'un slogan commercial de Space Adventures, société américaine pionnière en matière de tourisme spatial, constitue l'un des principaux arguments commerciaux de développement de cette forme de tourisme spatial. Le vol suborbital habité, défini comme la trajectoire d'un engin spatial se déplaçant à une vitesse et à une altitude inférieures à celles requises pour une mise en orbite, est, en 2010, le projet majeur d'un point de vue technologique et économique relatif au tourisme spatial. La présentation du concept de tourisme spatial ainsi que celle de la notion de vol suborbital habité semblent nécessaires à une compréhension idoine des enjeux juridiques, économiques et politiques engagés dans un marché de la commercialisation de l'espace en plein essor, illustré par le projet européen initié en 2007 par la filiale aérospatiale du consortium européen EADS.
[...] Virgin Galactic annonce, d'ailleurs, l'enregistrement de milliers de réservations à 200.000 dollars le billet, alors que Space Adventures souligne que la société envisage des produits à 100.000 dollars pour un vol suborbital qui ont fait l'objet de milliers d'acomptes de 10.000 dollars. Les études de marché optimistes permettent à de nombreuses nouvelles initiatives de naître avec notamment le projet européen EADS Astrium, en attente de financement. Ces dernières sont encouragées par la Space Tourism Society et la création de prix aux dotations incitatives. [...]
[...] Le retard des initiatives européennes en matière spatiale s'explique également plus généralement par la faible implication budgétaire de l'Union européenne dans les politiques spatiales civiles et militaires. En effet, Jean Etienne, journaliste de Futura-Sciences, souligne que L'Europe investit 1,50 euros par habitant et par an dans le secteur spatial, soit seize fois moins qu'aux États-Unis Cet écart d'ordre économique explique partiellement l'implication divergente des deux puissances dans l'industrie du vol suborbital. Le consortium EADS développe un programme dans le cadre de sa filiale EADS Astrium visant à pallier les insuffisances européennes en matière de tourisme spatial. [...]
[...] L'objectif avoué de la société possédant la plus grande expérience dans le domaine de l'exploration spatiale est d'ouvrir les frontières de l'espace et d'en promouvoir son exploration par la construction d'une série de succès dans ce domaine Les réussites évoquées sont illustrées par l'envoi des premiers touristes de l'espace en orbite. La première expédition commerciale eut lieu en 2001, lorsque Dennis Tito embarqua à bord de Soyouz TM-32 pour un voyage de plus de sept jours en contrepartie d'une somme de vingt millions de dollars. [...]
[...] La Federation Aviation Association reconnaît, cependant, la ligne de Kàrman[17], établie à cent kilomètres au dessus de la surface de la Terre, comme une frontière informelle. Au niveau national, les États-Unis reconnaissent, quant à eux, l'altitude de cinquante miles, soit près de quatre-vingt kilomètres, pour déterminer cette frontière. Cette distinction entre espace aérien et espace extra-atmosphérique est importante puisque déterminante dans l'exercice de la souveraineté et le contrôle d'un État. Section II : Une dimension technique essentielle R. Lainé, directeur technique de la filiale EADS Astrium, souligne que le vol suborbital proposé durera près de deux heures avec seulement quelques minutes dans l'espace extra-atmosphérique. [...]
[...] François Auque explique le choix du concept d'avion autonome en soulignant d'incontestables gains en terme de sécurité, de confort et de coût Cependant, le groupe industriel table sur un financement par fonds privés d'un milliard d'euros et souhaite un exploitant de grande envergure pour les voyages afin de mettre en route ce projet. EADS souhaite acquérir 30% du marché suborbital avec une flotte d'une vingtaine d'appareils, conçus pour voler dix ans. L'étude de marché réalisée pour le compte du groupe souligne, selon R. Lainé, directeur technique de EADS Astrium, l'intérêt grandissant du grand public pour ce type d'expérience pour un prix de base fixé à 200.000 euros. R. [...]
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