Du règne des tsars à l'URSS, la Russie a toujours été dirigée par un homme fort. Il apparaît donc logique que le régime russe instauré par la constitution de 1993 soit présidentiel. Accompagnée d'une Déclaration des Droits détaillée, elle ne donne cependant pas d'orientation politique précise au régime, ce qui laisse la pratique des institutions à l'interprétation du président. Dans le cadre de l'étude du système présidentialiste russe, nous nous concentrerons sur la présidence de Poutine. Les deux mandats d'Eltsine, premier président d'une Russie se voulant démocratique n'étant pas tant marqués par cet aspect que la gouvernance actuelle. Depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, le caractère présidentiel du régime est ainsi de plus en plus marqué : on constate une véritable personnalisation du pouvoir, et l'adjectif présidentialiste est loin d'être usurpé, tant l'actuel leader russe domine les institutions et la scène politique dans son pays.
[...] Puissance de l'administration - Avènement d'une bureaucratie de plus en plus importante, presque exhaustive : Pastoukhov : c'est le post communisme et non le communisme qui a vu l'avènement de la bureaucratie - Rôle primordial de l'administration : le pouvoir politique reste largement entre les mains de la bureaucratie, opaque et complexe, elle- même largement tenue par les pouvoirs locaux Mendras - But du contrôle des administrations = "consolider la société autour de la politique présidentielle novatrice", cf Choïgou, leader de Russie Unie - Toute puissance de l'administration sur les entreprises : délivrent droits, licences, gèrent les droits de douane, les autorisations. Les entreprises rachètent les droits à l'administration : sorte de business privé au sein de l'administration publique. [...]
[...] Par ailleurs, après l'installation d'un début de démocratie (malgré l'omniprésence de la mafia, des oligarques et de la corruption), comment en est on venu à une situation dans laquelle se pose à nouveau la question de l'existence ou non d'un Etat de droit ? Comment expliquer cette rupture ? Comment expliquer le passage de la Russie oligarchique d'Eltsine à la démocratie dirigée de Poutine (dixit Ivanenko, leader du parti libéral russe) ? En quoi le régime présidentiel russe a-t-il permis l'instauration d'un système présidentialiste, de telle sorte qu'on puisse craindre une dérive autoritaire, et quelles sont les limites de ce présidentialisme russe ? [...]
[...] Dans le cadre de l'étude du système présidentialiste russe, nous nous concentrerons sur la présidence de Poutine. Les deux mandats d'Eltsine, premier président d'une Russie se voulant démocratique n'étant pas tant marqués par cet aspect que la gouvernance actuelle. Depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, le caractère présidentiel du régime est ainsi de plus en plus marqué : on constate une véritable personnalisation du pouvoir, et l'adjectif présidentialiste est loin d'être usurpé, tant l'actuel leader russe domine les institutions et la scène politique dans son pays. [...]
[...] Une stabilité monstrueuse, telle que personne ne demande justice Telle que seul un fou oserait encore réclamer la protection des forces de l'ordre gangrenées par la corruption. La loi du talion remplace désormais le droit dans les esprits et les actes. [...]
[...] Eviction des contestations et négation de l'espace public russe i. Contrôle des médias Médias sous contrôle : chaînes de télé sous contrôle direct de l'Etat ou sous l'égide de sociétés proches de Poutine (exemple de NTV racheté par Gazprom en 2002 ; presse peu libre Radio et internet libre d'accès et de contrôle, mais très peu utilisé de la population a accès à internet) 21 journalistes assassinés depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine, dont le meurtre très médiatisé de la journaliste Anna Politkovskaïa. [...]
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