Organisation internationale du travail, OIT, crise financière, conventions sociales
L'OIT occupe une place à part parmi les organisations internationales en raison de son ancienneté (elle a été crée par la partie 13 du traité de Versailles) et en raison de son champ d'intervention, car ce domaine social peut être considéré comme l'aboutissement des idées sociales face à la révolution industrielle. De plus, elle présente une singularité de fonctionnement: le tripartisme.
[...] En réalité, la reforme n'entre pas en vigueur faute du nombre insuffisant de ratification et la démocratisation n'est toujours pas acquise. -Le dépassement de la vocation purement laboriste (dépassement de l'aspect social): Les Etats du Sud et de l'Est ont milité pour que l'OIT soit aussi un lieu de débat où l'on puisse discuter d'autres questions que des problèmes de travail. Mais les Etats occidentaux étaient contre, estimant qu'il ne pourrait y avoir une politisation excessive de l'organisation internationale, ce qui mènerait à des blocages alors que l'OIT avait jusque là bien fonctionné. [...]
[...] Ces bouleversements profonds de la société internationale ne vont entraîner des modifications qu'en 1986 à l OIT. Il faut rappeler que ces crises ne sont pas propres à l'OIT et vont imprégner toutes les organisations internationales. Quels sont les termes de l'opposition ? Il y a une opposition traditionnelle entre les Etats industrialisés qui supportent la charge financière la plus lourde puisque 60% du budget est financé par 5 Etats (USA, Japon, Allemagne, France, Royaume Uni) et les autres Etats plus modestes. [...]
[...] L'OIT est vue à l'époque de la mondialisation libérale comme une sorte de contre pouvoir à la mondialisation. Les alter mondialistes veulent renforcer ses pouvoirs face aux institutions internationales économiques. Ce soutien à l'OIT face à la contestation de la mondialisation a été notamment remarquée en 1999 à Seattle lors d'une conférence de l'OMC et c'est la première fois qu on a des manifestations et des alter mondialistes et à partir de cette date que ces réunions d'alter mondialistes seront systématiques. [...]
[...] Le Conseil d'administration. C'est l'organe exécutif de l'OIT, il tient deux sessions par an à Genève. Il prépare le travail de la conférence, en établissant le programme et le budget qu'il soumet ensuite à la Conférence pour adoption, il élit aussi le Directeur Général. La conseil d'administration de l'OIT a une composition complexe et souvent contestée membres gouvernementaux membres employeurs et 14 membres travailleurs. Au sein des 28 gouvernementaux les 10 états qui ont la plus grande puissance industrielle sont membres permanents alors que les autres n'ont qu'un mandat de trois ans compte tenu d'une répartition géographique équitable. [...]
[...] L'opposition à cet égard entre ces 2 ''blocs'' a culminé en 1977, avec le retrait des USA de l'OIT. Un contentieux important entre l'OIT et les USA démarre en 1970, date à laquelle on nomme comme secrétaire général adjoint un soviétique provoquant ainsi la colère des USA et ces derniers, en rétorsion, décident de réduire de 50% leur contribution au budget de l'OIT. Le processus s'accélère en 1974, car l'OLP est admis comme observateur à la conférence générale de l'OIT alors qu'au même moment Israël est condamné par toute une série de résolutions qui dénoncent la politique de discrimination raciale et la violation des libertés syndicales dans les territoires occupés. [...]
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