Article de 27 pages sur le rôle du Secrétaire Général en matière de Règlement Pacifique des Différends Internationaux
La diplomatie demeure une constante de l'action onusienne. La recherche d'une solution spécifique et pacifique à une crise ou un conflit constitue un préalable à l'utilisation éventuelle des méthodes coercitives du chapitre VII.
I- Le Secrétaire Général, acteur principal de la négociation
II- Le Secrétaire Général et la fonction d'alerte
[...] Ainsi, le rôle du Secrétaire Général devient progressivement plus large, en vertu d'une interprétation extensive des pouvoirs contenus dans l'article 33 de la charte. Se basant sur l'interprétation élaborée par la Commission Préparatoire, sous l'article 99, on peut affirmer que ce dernier inclut le rôle du Secrétaire Général comme médiateur dans un différend, comme l'une des voies de solution dans la liste des différends énoncés par l'article 33 de la charte. Ce rôle de médiation doit comprendre divers moyens de discussion avec les parties. [...]
[...] Le Secrétaire Général s'est imposé comme un organe stable, permanent, avec ses traditions et son expérience. Il incarne l'organisation, forge son image et contribue parlà, à la présence de l'ONU dans le monde. Le Secrétaire Général s'est imposé comme un levier dans le système de la sécurité collective des Nations Unies. Pourtant, l'image du Secrétaire Général est une image floue. En effet, on peut tout autant être tenté de le définir comme un chef d'exécutif d'un Etat mondial ou comme le simple haut fonctionnaire d'une organisation internationale. [...]
[...] De surcroît, le secrétariat bien que figurant en dernier parmi les organes principaux contenus dans l'article 7 paragraphe 1 de la charte, reste un rouage essentiel de l'action de l'ONU en matière de règlement pacifique des différends. Depuis l'accession de M. Boutros Boutros-Ghali à ce poste, l'ONU a retrouvé, comme au temps d'autres Secrétaire Général à forte personnalité[2] un certain prestige. On note la montée en puissance du rôle du Secrétaire Général, qui devenait aussi bien un porte parole, un négociateur discret et un organe d'exécution des décisions du Conseil de Sécurité (C.S) et de l'Assemblée Générale. [...]
[...] L'article 1 confère un pouvoir politique au Secrétaire Général, mais l'imprécision des termes amène le Secrétaire Général à interpréter son mandat. Précisons en quoi l'article 99 lui donne un pouvoir politique : Il demande un jugement personnel sur une situation, c'est à dire qu'il lui confère un pouvoir discrétionnaire. L'expression à son avis de l'article 99 suggère en effet la possibilité de choix et l'oblige à apporter une interprétation personnelle des situations. Le conditionnel utilisé conduit à penser que le Secrétaire Général doit non seulement s'intéresser aux causes actuelles d'un différend, mais aussi, à ces causes potentielles. [...]
[...] Eu égard à la situation instable et explosive au Tadjikistan, le Secrétaire Général a tenté d'enrayer la crise afin d'éviter un débordement international. L'envoyé spécial du Secrétaire Général a déployé d'importants efforts pour instaurer un dialogue politique entre les parties, en vue d'un accord sur la cessation des hostilités. Mais l'engagement des pourparlers sur la réconciliation nationale et les bons offices de l'envoyé spécial n'ont pu faire cesser la lutte armée. Par ailleurs, craignant que le conflit qui déchire le Sierra-Léone ne se poursuive et n'entrave la recherche de la paix au Liberia, le Secrétaire Général a décidé au début de l'année 95, au vu des conclusions d'une mission exploratoire, de nommer un envoyé spécial chargé d'aider les parties à œuvrer en vue d'un règlement négocié, afin d'éviter une déstabilisation de la région[31]. [...]
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