Guerres de l'eau, droit international, fleuves transfrontaliers, pénurie, énergie hydroélectrique, énergie nucléaire
L'eau douce partagée et les fleuves transfrontaliers sont un problème ancien dans les RI. Cet enjeu a ainsi donné lieu à création de la première OI de l'histoire (commission centrale pour la navigation du Rhin) en 1815.
Aujourd'hui, au delà de la question de la navigation, l'eau est devenue une ressource indispensable non seulement pour l'alimentation, mais aussi pour toutes les activités humaines (agriculture et industrie), y compris la production d'énergie renouvelable (énergie hydroélectrique et nucléaire). Cela explique qu'elle soit, dans une situation de rareté et de répartition inégale, vecteur de conflits.
[...] Certains observateurs (Wendy Barnaby : Do nations go to war over water?, publié dans Nature) mettent en lumière que si l'eau est un des enjeux qui augmentent la tension, elle ne peut jamais être présentée comme la seule cause des conflits armés, prenant pour preuve le conflit du Proche-Orient. [...]
[...] Mais seuls 24 pays (dont la France en 2011 seulement) l'avaient ratifiée en septembre 2011 et elle n'entrera en vigueur qu'une fois que 35 pays l'auront fait. Fin 2008, la Commission du droit international des Nations Unies a également rendu public un projet de convention-cadre sur les aquifères transfrontaliers (273 aquifères partagés dont plus de la moitié en Europe) Les Etats préfèrent des conventions ad hoc Les Etats signent des conventions spécifiques bilatérales, régionales (convention d'Helsinki sur l'eau de 1992 ou consacrées à un bassin hydrographique traités de coopération auraient ainsi été signés dans l'histoire sur ce sujet. [...]
[...] La Chine construit des barrages sur le Mékong. En aval, une baisse de débit serait fatale aux rizières vietnamiennes et assècherait plusieurs régions thaïlandaises. La Bolivie s'oppose à ses voisins en aval (Chili et Pérou) Concernant des nappes phréatiques : Le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay se livrent une bataille politique pour le partage de la nappe de Guarani, troisième réserve mondiale d'eau douce souterraine. L'Algérie accuse la Libye de lui pomper ses ressources souterraines. Ou les deux à la fois : Proche-Orient : Israel prélève de grandes quantités d'eau dans le Jourdain, ce qui a des conséquences dramatiques (le niveau de la Mer Morte diminue d'un an par an depuis 2000), et privilégie les colonies dans ses pompages dans la nappe phréatique de Cisjordanie (53 Par ailleurs, le plateau du Golan revêt une valeur stratégique augmentée par son caractère de château d'eau de la région. [...]
[...] Par ailleurs, les grands barrages hydroéléctriques et servant pour l'irrigation viennent perturber le cours des fleuves (ex : barrage de Farakka, qui perturbe l'écosystème du Bangladesh et génère un conflit entre ce dernier et l'Inde) La pénurie et l'inégale répartition de la ressource encouragent des comportements non coopératifs générateurs de tensions l'inégale répartition de la ressource génèrent des comportements non-coopératifs Neuf pays se partagent du débit annuel mondial. Les pays qui manquent le plus sont souvent des pays en voie de développement d'Asie et d'Afrique. [...]
[...] Doit-on parler pourtant de guerres de l'eau ? 1 La transformation de l'eau en ressource rare génère des tensions 1.1 L'activité humaine dégrade les ressources hydriques en quantité et en qualité L'augmentation de la consommation a pour effet la diminution des réserves A la croissance de la population, s'ajoute le développement d'activités consommatrices d'eau : l'agriculture intensive, avec le développement de l'irrigation et de l'élevage, et qui utilise 70% de la ressource l'industrie, qui utilise 22% de la ressource l'urbanisation, avec la concentration du besoin des comportements plus consommateurs liés au développement économique (golfs, piscines, etc.) Ces facteurs ont multiplié par sept la consommation d'eau douce depuis le début du XXème siècle ; elle devrait doubler d'ici à 2025. [...]
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