Comité international de la croix rouge Croissant rouge Droit international humanitaire losange rouge
Le CICR, fondé en 1863, est une organisation de droit suisse disposant d'un statut unique: il n'est pas une organisation intergouvernementale mais il diffère également des organisations non gouvernementales classiques, en ce sens qu'il a la particularité de tirer son mandat de plusieurs instruments internationaux: les quatre conventions de Vienne de 1949 et les deux protocoles additionnels de 1977. En outre le CICR s'est vu reconnaître le statut d'observateur permanent auprès des Nations Unies en 1990.
Le CICR est un organisme indépendant, neutre et impartial, travaillant en collaboration avec plus de 170 sociétés nationales de Croix-Rouge et du croissant-rouge en faveur des prisonniers, disparus, personnes déplacées et familles dispersées. Il a ainsi défini des principes fondamentaux de l'action humanitaire tels que l'impartialité, l'humanité, l'universalité, l'indépendance ...
A ses débuts, le CICR formula deux propositions, deux axes de conduite: la première visait à ''neutraliser'' le personnel sanitaire pour lui permettre d'agir. Cet objectif est le point de départ du droit international humanitaire applicable dans les conflits armés. La seconde proposition visait à créer, dans chaque pays, des sociétés de secours pour soigner les blessés en temps de guerre.
Il convient de distinguer le CICR, la fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du croissant-rouge et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du croissant-rouge. La fédération internationale a été fondée à Paris en 1919 sous la dénomination de Ligue des sociétés de la Croix-Rouge, à l'initiative du président du comité de guerre de la Croix-Rouge américaine, à laquelle s'associèrent les sociétés de France, Grande-Bretagne, Italie et Japon. La ligue avait pour objectif de devenir une organisation susceptible de compléter l'action de la Société des Nations pour la sauvegarde de la paix. La ligue reçut avec le CICR le prix nobel de la paix en 1963. Ensemble ils créèrent une commission mixte de secours de la Croix-Rouge internationale, commission qui participe activement aux vastes opérations de secours en faveur des populations les plus touchées par la guerre. A partir de 1948, elle organise plusieurs actions en soutien des sociétés locales et met sur pied de nouvelles opérations étendues aux victimes de catastrophes naturelles, en agissant de concert avec les Nations Unies.
Le CICR, les sociétés nationales et la fédération internationale forment par la suite le Mouvement international de la Croix-Rouge qui, bien que n'ayant pas la personnalité juridique, marque l'appartenance de ces institutions à une même famille. Le Mouvement est chargé de débattre des questions liées à l'application du Droit international humanitaire et de toutes les autres questions d'intérêt commun.
Récemment, le CICR a remis des matières premières et des équipements nécessaires à la fabrication de prothèses à l'institut national de réadaptation du Mexique, dans le cadre d'une collaboration mise en place il y a quelques mois. De même il a participé au Tchad à la libération de 369 personnes détenues par la gendarmerie nationale. Ces quelques exemples démontrent l'importance et la grande variété des actions menées par le CICR qui joue également un rôle fondamental dans l'action humanitaire. Il convient donc de s'interroger sur la façon dont le CICR s'est façonné, comment il fonctionne et agit, et en quoi il se distingue des autres organisations humanitaires.
Les tâches du CICR se sont développées en suivant deux grands axes: l'axe du développement et de la promotion du droit international humanitaire et des principes humanitaires (I), et l'axe opérationnel de l'intervention en faveur des personnes touchées par les conflits armés et autres situations de violence (II).
[...] Cette indépendance sera aussi le gage de sa neutralité. Elle doit rassembler toutes les bonnes volontés et ne pas se fermer à certains milieux. L'indépendance est donc, pour l'action de la Croix-Rouge, une condition seconde, mais nécessaire. Dans leurs statuts, le CICR et la Ligue ont clairement manifesté leur volonté d'indépendance. C'est naturellement à l'égard de la politique, nationaleet internationale, que l'indépendance doit, en premier lieu, se marquer. La neutralité commande aux institutions de la Croix-Rouge de s'abstenir de toute immixtion dans la politique intérieure ou extérieure. [...]
[...] La mise en œuvre des actions du CICR Avant d'intervenir, le CICR procède à une analyse globale de la situation. Pour ce faire, il tient compte des acteurs en présence, des enjeux, des facteurs (sociaux, économiques, politiques, culturels, sécuritaires, religieux . Le résultat de l'analyse permettra au CICR de définir une stratégie, composée de priorités et d'objectifs. La déclaration de mission distingue quatre approches que le CICR peut mettre en œuvre : il s'agit des approches protection, assistance, coopération et prévention. [...]
[...] Toutefois, dans le double objectif de renforcer la protectionconférée aux victimes deconflits armés, aux services médicaux des forces armées et au personnel humanitaire et de réaliser l'universalité du l'action, un signe distinctif additionnel – le cristal rouge sur fond blanc – a été reconnu en 2005 et consiste en « un cadre rouge, ayantla forme d'un carré posé sur la pointe, sur fond blanc ». Enfin,la Croix-Rouge estindépendante. Dans l'énoncé des conditions de reconnaissance des sociétés nationaleson parled'indépendance politique, confessionnelle et économique. Les raisons qui exigent l'indépendance sont évidentes. [...]
[...] Le CICR fixe ses priorités sur la base de plusieurs critères : La gravité des souffrances des victimes : le principe d'impartialité commande que son action soit non discriminatoire et proportionnelle aux besoins des personnes à protéger. Il tient compte de son originalité qui tient à sa qualité d'intermédiaire et d'institution neutre et indépendante et de son savoir-faire pour venir en aide aux victimes. Cette spécificité lui est d'ailleurs reconnue par la communauté internationale. Enfin le CICR va qualifier la situation, ce qui lui donnera un cadre légal de référence. Le CICR cherche à agir dans les situations dans lesquelles le DIH est applicable. [...]
[...] On retrouve ici l'intervention du droit international des droits de l'homme car cet objectif est fondé sur le respect de la personne humaine. Le principe d'impartialité, que l'on oppose à toute action discriminatoire, rappelle l'égalité de traitement des individus en détresse. Il permet également de fixer les priorités de l'action en se fondant prioritairement sur le degréd'urgence et la nature des besoins des personnes touchées. Laneutralitéimplique que le CICR ne doit pas prendre part aux hostilités et controverses d'ordre politique, racial, religieux et idéologiques. [...]
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