Les théories feministes

Thèmes abordés

Théories feministes, féminisme, Charlesworth, Chinkin, Orford, discrimination

Résumé du document

Le féminisme, apparu à l'époque contemporaine, est un mouvement aux racines plus anciennes. Le New International Magazine, dans un article retraçant son histoire va jusqu'à remonter à la Grèce antique. Plus communément, est citée Olympe de Gouges et sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. En Angleterre, Mary Wollstonecraft écrit A Vindication of the Rights of Women en réponse au livre de Thomas Paine The Rights of Men et appelle à la libération des femmes par la reconnaissance de l'égalité de leurs droits avec ceux des hommes. Si ces exemples sont lus aujourd'hui comme les prémices du féminisme, le mot en lui-même n'apparait qu'au XIX siècle « pour désigner le mouvement politique revendiquant l'égalité des droits entre femmes et hommes, à commencer par les droits politiques. ».

Extraits

[...] » Si Engle affirme la nécessité d'une occupation de la scène politique, sa démonstration n'amène-t-elle pas un constat contradictoire ? Les théories féministes peuvent-elles avoir un poids politique ? En effet, cette auteure s'est fortement inspirée de Koskeniemmi et de l'indétermination de la règle, ainsi si l'on suit cette théorie, aucune argumentation juridique n'est intellectuellement absolue, et en droit international, l'absence d'autorité supérieure laisse place à des décisions politiques, et les Etats les plus puissants sont ceux qui imposent leur vision du droit international. [...]

[...] Orford met en lumière le fait qu'on a donné comme mission aux féministes (elle expose les propos de D'Amato), une mission d'adaptation du droit positif pour sauver les femmes du tiers-monde. Il est à remarquer que cette vision est celle des féministes libérales qui pensent que le droit tend vers la justice et que les féministes n'ont qu'à proposer des réformes législatives. Orford conteste cette vision en tant que féministe tiers-mondiste. Elle reprend les propos de Spivak et dit qu'il existe des problèmes éthiques dans le fait que des femmes occidentales parlent du tiers-monde. [...]

[...] [ ] The second role of feminist analysis is that of reconstruction. » Cela permet de mettre en lumière la déconstruction des concepts de l'ordre international à travers la méthodologie et les outils analytiques utilisés par les féministes mais également l'étape de reconstruction d'un nouvel ordre, par la construction d'un discours adéquat et s'émancipant de l'impérialisme et de l'essentialisme dans lesquels certaines théories féministes se sont enfermées (II). I Les outils analytiques des théories féministes : l'entreprise de déconstruction théorique aux fins d'une meilleure compréhension des rapports de domination Charlesworth et Chinkin mettent en avant les « blind spots » des théories non féministes pour déployer leurs outils analytiques, les principaux se situant dans le concept de genre et la distinction public/privé Ces outils communs aux théories féministes n'assurent pas pour autant une homogénéité des courants Si le premier texte, par sa qualité de recension nous fournit une trame, les deux autres textes seront évoqués également, par leur approche plus spécifique. [...]

[...] Les théories féministes Claire Magnoux Le féminisme, apparu à l'époque contemporaine, est un mouvement aux racines plus anciennes. Le New International Magazine, dans un article retraçant son histoire va jusqu'à remonter à la Grèce antique. Plus communément, est citée Olympe de Gouges et sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. En Angleterre, Mary Wollstonecraft écrit A Vindication of the Rights of Women en réponse au livre de Thomas Paine The Rights of Men et appelle à la libération des femmes par la reconnaissance de l'égalité de leurs droits avec ceux des hommes. [...]

[...] Comme cela a été déjà évoqué, l'Etat est vu comme masculin car l'espace public est perçu comme masculin. Cette perspective est très importante dans l'analyse féministe. C La distinction de l'espace public et de l'espace privé Charlesworth et Chinkin étudient la façon dont la dichotomie privé/public construit le droit international. Elles expliquent l'Histoire de l'Europe et de l'Etat nation à travers la division du travail : les femmes occupant la sphère privée et les hommes, la sphère publique. En ce sens, ils dominent le politique, l'économique. [...]