Manifestations du scepticisme, droit international public, droit international, Hobes, Raymond Aron, Emmanuel Kant, Herbert Hart, Guy de Lacharrière, Martti Koskenniemi, John Rawls
Les manifestations sont diverses.
Selon les personnes : le scepticisme des philosophes ne sera pas le même que celui des juristes, que celui des profanes...
Selon le contexte : lorsque l'époque est à la coexistence, aux relations pacifiques. Henkain disait que "La plupart du temps, la plupart des règles sont respectées par la plupart des États". Mais quand le contexte est plus belliqueux...
Selon l'époque : on n'étudie pas le scepticisme de la même manière...
Quoi qu'il en soit, le scepticisme n'a pas disparu, il existe toujours. Mais il y a le scepticisme des philosophes, plus tenace, mais aussi le scepticisme des initiés, celui des juristes, plus modéré.
[...] §2 : Le scepticisme des juristes / des initiés C'est celui de ceux qui connaissent, pratiquent le DI. Il a aussi plusieurs visage. On peut d'ailleurs s'étonner qu'il existe. ● Herbert HART, Le concept de Droit ● Guy de LACHARRIÈRE, fut juge à la CIJ, auteur de La politique juridique extérieure (1983) ● Martti KOSKENNIEMI, auteur de l'article « La structure l'argument juridique international, entre utopie & » (1989) Au fond, les initiés prennent également acte de la spécificités de la SI. [...]
[...] Lorsqu'il aborde la question du DI, il nous dit qu'en la matière les règles secondaires n'existent pas. Pour lui. Il se livre à une analyse assez sévère du DI. Malgré tout, il croit au DI, le DI existe Il dit qu'au fond, le DI est un droit diffèrent, un droit imparfait, qui fonctionne malgré ce manque. HART écrit qu'au fond, si des règles secondaires existaient, ce serait pire car la SI ne se prête pas à des sanctions centralisées : « nous n'aurions jamais la certitude que celui qui dispose du pouvoir de sanction l'emporterait ». [...]
[...] Mais sa position est sceptique . Les politiques juridiques extérieures portent sur plusieurs sujets : - Sur les sujets de droit par exemple. Les États décident de reconnaître ou non un État, c'est une des plus grandes décisions de politique juridique extérieure. Chaque État apprécie subjectivement si les critères objectifs de l'existence d'un État sont réunies, puisqu'aucune autorité centrale ne donne de directives. Reconnaître un État ou non est une décision de politique juridique extérieure. - De même, participer ou non à une OI c'est une décision de PJE. [...]
[...] Il fut ensuite juge à la CIJ, donc au cœur du système du DI. Pourtant il fut sceptique. Le titre de son ouvrage est évocateur : avant de savoir si le DI existe, il y a une chose dont est sûr : c'est que les politiques juridiques extérieures existent. Définition de la politique juridique extérieure [sujet de partiel possible ] : c'est la politique à l'égard du DI. Avoir une politique juridique extérieure c'est avoir une politique à l'égard du DI. [...]
[...] Le Droit formel ne sera donc finalement qu'une pure justification d'opportunité : les choix sont donc politiques, le droit ne sert que d'argumentaire Au fond, si les États respectent les règles, ce n'est pas parce qu'elles existent, mais parce qu'elles servent leurs intérêts politiques. Développement du Il y a une tendance naturelle des internationalistes qui est de considérer que le DI oblige les États, s'impose aux États. Cette vision du DI est formaliste, c'est la vision selon laquelle on peut identifier les règles du DI grâce aux sources qui les ont produite. [...]
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