Processus de pacification, Europe occidentale, maintien de l'ordre, Norbert Elias, Etat moderne
Processus de pacification de la société occidentale mis en lumière par Norbert Elias, dans La civilisation des mœurs et La dynamique de l'Occident. L'auteur ne veut pas montrer qu'il y a des civilisations supérieures à d'autres mais s'intéresse au processus d'évolution des sociétés.
Il lie la construction des Etats à l'évolution des rapports sociaux. Il s'appuie sur la sociologie de Max Weber en reprenant son analyse sur la construction de l'Etat moderne mais en allant plus loin.
[...] Le processus de pacification, du maintien de l'ordre public en Europe occidentale Processus de pacification de la société occidentale mis en lumière par Norbert Elias, dans La civilisation des mœurs et La dynamique de l'Occident. L'auteur ne veut pas montrer qu'il y a des civilisations supérieures à d'autres mais s'intéresse au processus d'évolution des sociétés. Il lie la construction des Etats à l'évolution des rapports sociaux. Il s'appuie sur la sociologie de Max Weber en reprenant son analyse sur la construction de l'Etat moderne mais en allant plus loin. [...]
[...] Depuis les années 80, uniformisation des modalités du maintien de l'ordre : banalisation du recours à la rue et des études montrent que les mouvements violents sont minoritaires en Europe occidentale). Limites à la pacification : Le mouvement de pacification du maintien de l'ordre est continu mais pas linéaire. Il concerne des situations disparates selon les Etats. En France par exemple, le durcissement du maintien de l'ordre provient du coté des forces de l'ordre, notamment dans la période de Vichy du fait logique d'occupation et dans la période de décolonisation, en mai 1968. [...]
[...] Alors cette noblesse finit par épargner l'utilisation de la violence pour obtenir gain de cause. Progressivement un code de comportement courtois se met en place au sein de la chevalerie qui se développe à partir du XVIe - XVII e siècle. La visibilité de la violence devient négative : la manifestation directe de la violence va être prohibée. C'est le monopole de la violence d'Etat et la diminution progressive de la violence privée (duels Les exécutions publiques disparaissent. La dévaluation des comportements agressifs s'inscrit dans cette pacification des mœurs. [...]
[...] C'est un basculement dans cette gestion à la fin du XIXe- début XXe siècle. Modération des conflits sociaux et modération des acteurs qui sont engagés dans ces conflits. Il existe une spirale de "désescalade" de la violence qui se retrouve chez les forces de l'ordre avec un recul de la violence destructrice face aux mouvements sociaux et chez les manifestants du modèle de la violence terroriste. Dans l'Europe on s'aperçoit que l'objectif des manifestants et les confrontations se transforment. Au XIXème siècle, on pratique la logique de violence radicale, puis on passe au pousser-repousser. [...]
[...] La tendance à la pacification sociale demeure réversible : la logique de Norbert Elias n'est que partielle. On s'aperçoit qu'il y a des effets pervers dans cette pacification du maintien de l'ordre : effet gants de boxe : en fait il n'y a plus de limitation; Dans la question du maintien de l'ordre, il y a eu technicisation des outils du maintien de l'ordre, logiques paramilitaires. Enfin une dernière limite repose sur des conditions distinctes dans l'enracinement de la culture de modération, selon les démocraties il y a des différences : Exemple de l'Italie : l'expérience fasciste a joué pour le maintien de l'ordre puisque la police est proche du régime. [...]
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