Europe de la Défense, PESD, Union de l'européenne, base industrielle et technologique de défense, BITD
En 2009, la brève collision entre deux sous-marins lanceurs d'engins, le Britannique HMS Vanguard et Triomphant français, qui ignoraient leurs trajets respectifs, résume symboliquement les difficultés de la construction d'une Europe de la défense. Les Etats de l'UE restent très attachés au caractère national de leur outil militaire. Dans les 90's, l'Europe a cependant tenté de construire une PESD ambitieuse, capable de donner à une politique étrangère de l'UE les moyens d'une véritable autonomie.
[...] La relance de l'Europe de l'armement et de la défense 1. Des initiatives récentes pourraient faire œuvre utile. Depuis l'adoption en 2004 du Paquet Défense la Commission semble décidée à limiter l'application de l'article 296 : La directive MPDS (Marchés publics de défense et de sécurité, adoptée en 2009) pose comme principe que ces marchés relèvent des règles du marché intérieur européen, l'invocation de l'article 296 ne pouvant constituer qu'une exception. D'autre part, à l'initiative des Etats, une Agence européenne de défense a été créée en 2004, qui devrait éclipser les autres organisations[2]. [...]
[...] La mise en commun de matériels, dans un contexte budgétaire contraint, semble plus opératoire : elle pourrait intervenir dans la marine (groupe aéronaval européen, à l'image de l'opération Atalante avec six navires, commandée, pour la première fois, par le RU) ou les avions de transport. Mais, sur le fond, tout dépendra de la volonté des États de l'UE eux- mêmes : veulent-ils vraiment défendre la paix (donc éventuellement au moyen de la guerre) ou, plus simplement, qu'on les laisse en paix, en se désengageant des affaires du monde? Actuel article 346 du traité de Lisbonne ou TFUE, traité sur le fonctionnement de l'UE. En 2005, les activités du GAEO lui ont été transférées. [...]
[...] Malgré ses contraintes spécifiques, l'Europe de la défense pourrait se développer Les contraintes structurelles 1. L'Europe doit d'abord surmonter un mur budgétaire Ses budgets de défense ne lui permettent pas de développer un outil militaire à la hauteur de ses ambitions (cf. fiche de Justin pour les comparaisons internationales des budgets militaires). L'outil militaire européen, impressionnant en soi (2,5M de soldats contre 2M pour l'us Army chars avions de combat), se révèle en réalité peu adapté aux conflits actuels : des effectifs sont incapables d'opérer hors des frontières nationales des États et seulement des soldats européens sont déployés hors de l'UE La fragmentation des marchés nationaux de la défense pèse aussi lourdement sur les capacités européennes. [...]
[...] Les Etats de l'UE restent très attachés au caractère national de leur outil militaire. Dans les 90's, l'Europe a cependant tenté de construire une PESD ambitieuse, capable de donner à une politique étrangère de l'UE les moyens d'une véritable autonomie. I. L'Europe de la défense a connu un véritable essor La construction d'une capacité militaire autonome 1. L'UE a souhaité, en parallèle au lancement d'une politique étrangère (PESC), développer des capacités militaires autonomes lui permettant de se passer de l'OTAN et des EU. En 1992, l'Eurocorps franco-allemand est constitué. [...]
[...] La fixation d'un nouvel objectif global, centré sur les faiblesses capacitaires de l'UE (avions de transport) et les opérations civilo-militaires, est donc aujourd'hui envisageable. Le développement de l'Europe de l'armement 1. Une industrie de la défense dynamique est nécessaire au développement de capacités militaires européennes autonomes. De fait, la base industrielle et technologique de défense (BITD) européenne présente de solides atouts avec des groupes nationaux (le Français Dassault, le Suédois Saab, l'Allemand Thyssen Krupp) et transnationaux (BAE Systems, EADS, Thalès) de premier plan. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture