droit européen, Turquie, Mustafa Kemal, Empire Ottoman, héritage culturel ottoman, Anatolie
Ce document vise à mettre en évidence les aspects positifs et négatifs de l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne et à dégager les grands arguments mis en évidence par les pouvoirs publics. Il permet également de faire un retour historique sur les relations qu'a entretenu l'Empire Ottoman avec les puissances européennes, en particulier aux XIXème et XXème siècles.
[...] La France est d'ailleurs en 1914 de loin le 1er investisseur dans l'Empire Ottoman. Cela passe à la fois par des souscription aux emprunts d'Etat (l'Empire Ottoman s'endette à partir de la guerre de Crimée)mais également dans le rôle majeur qu'à joué la France dans la gestion de la dette publique. Des investissements directs privés sont également à noter : gestion des ports, des voies ferrées, construction de phares, services municipaux Sur le plan culturel, les échanges avec l'empire sont nombreux. [...]
[...] Le pays doit donc faire face à l'ennemi mais doit aussi résoudre ses propres problèmes. Au grand étonnement des turcs la grande assemblée n'a pas les conséquences prévues. Le traité de Sèvres du 10 août 1920 annonce le dépeçage de l'empire sans prendre compte des revendications turques. En Anatolie, les territoires ethniquement arméniens avant le génocide de 1915- 1916 deviennent indépendants. Les zones partiellement grecques de la côte (Smyrne) sont rattachées à la Grèce, le Kurdistan devient autonome. Les zones ethniquement turques sont divisées en zones d'influence des puissances occidentales. [...]
[...] La Turquie selon les chiffres de 2008 aurait un PIB de 748 milliards de dollars et serait classée au 17e rang mondial. Le taux de croissance annuel moyen du PIB turc entre 2002 et 2006 a été d'environ 7%/an ce qui constitue une croissance importante caractéristique d'un pays en phase de rattrapage économique. La Turquie demeure pourtant un pays relativement pauvre avec d'importants écarts régionaux. On considère en 2003 dans l'hypothèse d'une Union Européenne qui inclurait la Turquie (donc une Union Européenne à 28) qu'elle ne représenterait que du PIB de l'Union toute entière alors qu'elle en serait le plus grand pays avec environ 15% de la population de l'Union Européenne. [...]
[...] Des institutions politiques héritières des institutions du continent européen : la politique de structuration de la Turquie moderne par Mustafa Kemal En 1918 malgré des victoires prometteuses la Turquie doit bien voir que les puissances centrales partent perdantes. Le front occidental voit les défenses allemandes craquer. En Palestine français, anglais et arabes gagnent du terrain. La demande d'armistice bulgare inquiète la Turquie car désormais l'ennemi peut pénétrer en Thrace orientale et donc arriver à Istanbul au cœur de l'empire. Le 27 octobre vont commencer les négociations d'armistices. Signée le 30 octobre, la convention de Moudros est très dure. [...]
[...] On ne peut pas aborder la question de l'entrée de la Turquie au sein de l'Union Européenne sans évoquer le conflit chypriote. En effet, les Etats favorables y voient une solution rapide à ce conflit alors que les Etats réticents accordent une attention toute particulière aux revendications des chypriotes grecques, à savoir le retrait des troupes turques de l'île. Il faut noter que la Turquie ne semble pas prête à faire cet effort puisqu'elle est favorable à la création d'une fédération dans laquelle les deux Etats seraient autonomes. [...]
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