Inégalités entre salariés, exigence d'objective, règle prétorienne, égalité de traitement, travail
Les inégalités sont-elles nécessaires au progrès? Selon la thèse de Rawls «les inégalités sociales et
économiques (…) doivent être attachées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous, dans des
conditions de juste égalité des chances, et procurer le plus grand bénéfice aux membres les plus
désavantagés de la société». Toutefois, la difficulté, voir l'impossibilité de définir et, surtout, de réaliser une société juste, n'empêche pas de s'engager pour l'élimination de tout ce qui est, ce qui est manifestement injuste : c'est dans ce but qu'il est nécessaire, comme l'a relevé Amartya Sen, d'introduire d'autres critères compensatoires, en mesure de dépasser les limites des analyses économiques traditionnelles.
Aujourd'hui, les salariés, c'est-à-dire les personnes qui s'engagent à exécuter un travail pour le compte de
l'employeur en contrepartie d'un salaire ou d'un traitement, ne sont plus de simples exécutants d'une
prestation de travail obéissant aux ordres et directives de l'employeur. Désormais, en effet, la personne du salarié est prise en compte par le droit, qui en impose le respect par l'employeur.
[...] L'égalité de traitement heurtée par des exigences de flexibilité. A notre époque, des nouvelles formes d'inégalité entre salariés sont générées par les emploi précaires, dont les sources sont notamment les contrats à durée déterminée ainsi que par l'imposition d'emplois à temps partiel. Donc, plus en générales, les inégalités d'aujourd'hui tiennent aux exigences de flexibilité, notamment à l'embauche. D'abord, nous devons rappeler que les CDD sont des contrats de travail particuliers par rapport au contrat de travail de référence, qui est le contrat à durée indéterminée (CDI). [...]
[...] Dissertation LES INÉGALITÉS ENTRE SALARIÉS Les inégalités sont-elles nécessaires au progrès? Selon la thèse de Rawls «les inégalités sociales et économiques ( ) doivent être attachées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous, dans des conditions de juste égalité des chances, et procurer le plus grand bénéfice aux membres les plus désavantagés de la société». Toutefois, la difficulté, voir l'impossibilité de définir et, surtout, de réaliser une société juste, n'emperche pas de s'engager pour l'élimination de tout ce qui est ce qui est manifestement injuste : c'est dans ce but qu'il est nécessaire, comme l'a relevé Amartya Sen, d'introduire d'autres critères compensatoires, en mesure de dépasser les limites des analyses économiques traditionnelles. [...]
[...] En ce sens, les article L. 5212-1 et suivant du Code du travail visent les travailleurs handicapés, qui bénéficient, dans les entreprises au moins 20 salariés, d'une quota d'emplois réservés, au moins égale su de l'effectif total des salariés. Toutefois, nous ne pouvons ne pas constater que, en pratique, cette obligation ne sera pas souvent respectée, dès lors que la loi reconnaît à l'employeur la possibilité de s'en dispenser par le versement d'une contribution financière à un fonds d'insertion professionnelle ou par la mise en œuvre d'un accord collectif comportant un programme en faveur des travailleurs handicapés. [...]
[...] Donc, le Code du travail est sans doutes, pavé de bonnes intentions pour utiliser une expression de Jean-François Césaro, mais quid des résultats pratiques? Par exemple, en ce qui concerne la négociation collective, en 2010, seuls 13% des accords de branche et des accords d'entreprises conclus étaient relatifs à l''égalité professionnelle en se fixant comme objectifs la mixité des emplois et des recrutements, la féminisation de l'encadrement, l'articulation des temps de vie ou la réduction des écarts de rémunération. Récemment, en février 2012, le Conseil économique social et environnemental a dressé un «bilan de l'application des dispositifs promouvant l'égalité professionnelle entre femmes et hommes» qui est tout à fait négatif et décevant. [...]
[...] Encore, en la matière, nous trouvons des autres dispositions, et précisément les articles L. 1141-1 et suivants du Code du travail, relatives à égalité professionnelle entre les femmes et les hommes En outre, des lois sont intervenues pour franchir des étapes supérieures : en effet, la loi du 23 mars 2006 relative à l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, a été promulguée dans deux buts principaux. D'abord, celui de supprimer les écarts de rémunération, notamment par l'emploi de la négociation collective et, ensuite, celui d'articuler mieux l'activité professionnelle et la vie personnelle et familiale, question cette-dernière qui touche davantage les femmes, dont le parcours professionnel est freiné par la répartition inégale des charges familiales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture