Le dispositif des contrats jeunes en entreprise a été mis en place par la loi du 29.08.2002 et un décret du 13 septembre. Il constitue la mesure phare du gouvernement en matière d'aide à l'insertion des jeunes. Il est justifié par l'augmentation de 11.5% du chômage des jeunes entre juillet 2001 et juillet 2002, particulièrement pour les peu qualifiés
[...] Les incertitudes sur l'efficacité du dispositif La principale critique est celle de l'absence d'action de formation spécifique pour les jeunes bénéficiant de ces contrats, alors qu'ils sont justement peu qualifiés. François Filon justifiait ce choix en disant son projet s'adresse à une partie de la jeunesse qui est en situation de rejet de l'école et que si on met une contrainte forte, obligatoire de formation, ils n'iront par vers ces solutions La formation n'est donc pas une condition d'attribution de l'aide de l'Etat. [...]
[...] Ce choix s'explique en particulier par le constat selon lequel les dispositifs de formation en alternance ne touchent pas les jeunes les moins qualifiés et que les entreprises n'embauchent pas naturellement cette catégorie de chômeurs. Le contrat : le contrat de travail doit être un CDI, au moins égal à un mi- temps. C'est là la principale innovation du contrat jeune : ils visent à donner aux jeunes en difficulté un emploi stable et de qualité, alors que les dispositifs ciblés prévoient en général un contrat à durée déterminée. B. [...]
[...] Les débuts mitigés du contrat jeunes en entreprise A. La montée en charge progressive du dispositif Le dispositif prévoit à terme l'embauche de jeunes en 2005. La montée en charge sera progressive : bénéficiaires en 2003, première année de véritable mise en œuvre du dispositif, et en 2004. Pour l'année 2002, avec une entrée en vigueur du dispositif rétroactive au 1 juillet 2002, le gouvernement prévoyait l'embauche de jeunes en contrat jeunes en entreprise. Début novembre le ministère du travail a enregistré demandes, c'est à dire moins que ce qui était envisagé. [...]
[...] Il est justifié par l'augmentation de du chômage des jeunes entre juillet 2001 et juillet 2002, particulièrement pour les peu qualifiés. La mise en œuvre du dispositif n'en est qu'à ses prémices. La montée en charge étant prévue pour début 2003, François Fillon vient de lancer début novembre une campagne de communication sur les contrats jeunes, notamment pour répondre aux premières critiques dont ils sont l'objet. I. Le contrat jeunes en entreprise : le choix de l'insertion des jeunes dans le secteur marchand A. [...]
[...] Le coût de la mesure d'allègement des charges est en 2002 de 25 millions d'euros, de 200 millions d'euros en 2003, et de 600 millions d'euros en 2005. Ce qu'il faut voir plus globalement, c'est que ce dispositif d'incitation à l'embauche s'inscrit dans le cadre de la politique structurelle d'allègement des charges sur les bas salaires. Le dispositif des contrat jeunes tel que je viens de le décrire, qui était la mesure phare de la politique de l'emploi à la rentrée, connaît dores et déjà des débuts difficiles. II. [...]
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