Impression générale :
Je n'avais jamais franchi la porte d'une quelconque instance de justice, jamais assisté à aucun procès, ni même eu le récit rapporté d'un quelconque proche qui aurait eu à le faire.
Les trois séances qui m'ont été donné de voir au Conseil des Prud'Hommes, ont été saisissantes d'enseignement.
La terminologie et l'épistémologie que j'emploierai pour établir cette synthèse, pourront parfois s'éloigner du vocabulaire usuel employé par les hommes de loi. Néanmoins, puisse cette courte note être le reflet que cette 1/2 journée n'a pas été vaine de sens pour moi, qui souhaite cerner les enjeux de ma future profession et en anticiper activement son devenir.
1er élément, l'organisation des séances :
J'ai tout d'abord été stupéfaite du rythme de celles-ci. Rapide, organisé, structuré.
Le président menait chaque affaire avec une cadence dynamique, balistique et pour ainsi dire pratiquement chronométrée. Les avocats de chaque parti disposant ainsi d'un temps équitable pour énoncer leurs demandes et mener à bien leur argumentaire.
Sauf erreur de ma part, chaque séance possède donc une colonne vertébrale à peu près comparable quelque soit le poids des griefs énoncés.
J'ai été très intéressée par le principe de « non confrontation » entre les deux partis. La parole de chaque individu présent à la barre étant, par le fait, dirigé ou redirigé exclusivement vers les jurés. Après échange, l'explication du principe de respect de la dimension humaine que vous m'avez fournie, est venue nourrir cette interrogation. Je reviendrai sur cette dimension humaine dans un prochain paragraphe.
Au demeurant, j'ai été étonné que dans aucune des audiences, il n'y ait eu la présence physique d'un représentant de l'entreprise. Pas l'ombre d'un Directeur Général, ni même celle d'un DRH. La continuité du travail et le coût indirect de l'une ou l'autre figure, sont les deux raisons principales que vous m'avez données pour justifier leur absence (...)
[...] Les trois séances qui m'ont été donné de voir au conseil des prud'hommes, ont été saisissantes d'enseignement. La terminologie et l'épistémologie que j'emploierai pour établir cette synthèse, pourront parfois s'éloigner du vocabulaire usuel employé par les hommes de loi. Néanmoins, puisse cette courte note être le reflet que cette journée n'a pas été vaine de sens pour moi, qui souhaite cerner les enjeux de ma future profession et en anticiper activement son devenir. 1er élément, l'organisation des séances : J'ai tout d'abord été stupéfaite du rythme de celles‐ci. [...]
[...] Si la structure d'une séance semble inéluctable, le contenu de celle‐ci ne semble pas vraiment l'être. Chaque avocat, selon l'affaire, selon les enjeux, les jurés, le président, le client, déploie une tactique d'argumentaire qui lui est propre : parfois des monologues monocordes, tantôt appuyés sur des faits factuels, tantôt penchés sur le droit du travail et la jurisprudence, souvent traversé d'humour habilement bien placée ; le balais des échanges a été riche de préceptes ! D'ailleurs, j'ai été captivée par la capacité des avocats à retourner une situation, à un argument près, à une phrase prête et parfois à un mot prêt. [...]
[...] Bilan : Si je ressors du conseil des prud'hommes de Paris avec beaucoup de réponses, il n'en reste pas moins que je repars avec bien des questions. L'essentiel pour moi est d'avoir pris conscience que la maîtrise du droit pour le DRH est une affaire de tous les instants, indispensable à la bonne exécution de sa fonction que je trouve difficile, mais au combien passionnante. J'aimerai terminer cette note de synthèse par une question soulevée par Alfred Capus, qui s'écarte légèrement du sujet, mais qui n'ai pas dénué de sens : Qui que nous soyons, quand on aime la justice, arrive‐t‐on seulement à vivre en paix ? [...]
[...] Seulement pour qu'un DRH neutralise les contentieux en entreprise et tente de trouver des compromis, encore faudrait‐il qu'il ait une formation suffisamment pointue et adaptée pour évoluer dans ce champ de mine que représente le droit du travail. La formation du DRH au droit est essentielle certes ; et en même temps, je pense que la connaissance juridique seule est insuffisante. Les DRH devraient avoir une formation solide en droit social, mais aussi en sociologie du travail, en psychologie du travail et en négociation. Ils ne peuvent pas être formés uniquement à travers les critères de la finance et du droit, car l'humain n'est ni un objet ni un moyen. [...]
[...] J'ai été très intéressé par le principe de non confrontation entre les deux partis. La parole de chaque individu présent à la barre étant, par le fait, dirigé ou redirigé exclusivement vers les jurés. Après échange, l'explication du principe de respect de la dimension humaine que vous m'avez fournie, est venue nourrir cette interrogation. Je reviendrai sur cette dimension humaine dans un prochain paragraphe. Au demeurant, j'ai été étonné que dans aucune des audiences, il n'y ait eu la présence physique d'un représentant de l'entreprise. [...]
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