Droit de la santé, responsabilité civile, médecin, nature contractuelle de l'obligation, faute médicale, responsabilité du médecin
Dans l'actuel scandale des implants PIP, l'avocat de quatre porteuses s'est déclaré vouloir engager la responsabilité des chirurgiens pour manquement à leur devoir d'information.
Le système de santé française repose principalement sur un corps médical libéral. Ce corps prend en charge la grande partie de la population en raison de la proximité avec les patients Mais cette profession est soumise à de nombreuses règles et le manquement peut engager la responsabilité du praticien sur le plan civil, pénal et disciplinaire. Cette multiplicité de régime de responsabilité traduit la volonté du législateur de réglementer cette profession qui est déjà lourdement sanctionnée par les conditions liées à la formation des médecins. Cela a pour but de former des praticiens capables de prodiguer des soins sans commettre des erreurs qui engagerait leur responsabilité civile.
Depuis un arrêt de la Cour de cassation en date de 1912, la faute pénale d'imprudence et de négligence se confond avec la faute civile par conséquent une faute civile peut engager aussi la responsabilité pénale du médecin. Mais dans les deux cas l'existence d'une faute est sine qua non. Ce qui amène à demander si la mise en cause de la responsabilité civile du médecin est-elle conditionnée par l'existence d'une faute médicale ?
[...] C'est le cas des actes d'IVG où l'échec de l'opération peut engager la responsabilité du praticien dans certaines conditions. Ou encore en matière de soin dentaire, la jurisprudence considère que la pose d'un appareil dentaire reste un acte médical soumis à l'obligation de moyen mais la fourniture de l'appareil dentaire relève de l'obligation de résultat. La nature de l'obligation du chirurgien esthétique reste complexe. En effet l'intervention du chirurgien n'ayant aucun but thérapeutique mais la recherche d'un résultat esthétique. [...]
[...] L'existence d'une faute conditionne la mise en cause de la responsabilité civile du médecin du fait de la nature juridique de l'obligation Mais l'engagement de cette responsabilité peut se détacher de l'existence de la faute La mise en cause de la responsabilité civile du médecin conditionnée par nature juridique de l'obligation. La faute est exigée par la nature contractuelle de l'obligation incombant au médecin et elle traduit la mauvaise exécution de cette obligation Nature contractuelle de l'obligation incombant au médecin L'arrêt Mercier de la Cour de cassation en date de 1936 pose le principe que le rapport du médecin et de son patient est de nature contractuelle. [...]
[...] Contrairement à l'obligation de résultat où la faute se présume, pour engager la responsabilité civile du médecin, la victime doit prouver l'existence d'une faute médicale, d'un préjudice et le lien de causalité entre les deux. Mais la jurisprudence a tendance a élargi le champ d'application de la responsabilité du médecin. II) Engagement de la responsabilité du médecin détaché de l'existence de la faute La faute se détache de la responsabilité médicale à cause de la responsabilité sans faute du médecin et l'interprétation extensive, que fait la jurisprudence, de la nature de l'obligation du médecin Responsabilité sans faute du médecin La loi du 4 mars 2002 avait posé le principe de responsabilité pour faute mais il en demeure des cas d'exception où la responsabilité du médecin peut être engagée sans faute. [...]
[...] Cela a pour but de former des praticiens capables de prodiguer des soins sans commettre des erreurs qui engagerait leur responsabilité civile. Depuis un arrêt de la Cour de cassation en date de 1912, la faute pénale d'imprudence et de négligence se confond avec la faute civile par conséquent une faute civile peut engager aussi la responsabilité pénale du médecin. Mais dans les deux cas l'existence d'une faute est sine qua non. Ce qui amène à demander si la mise en cause de la responsabilité civile du médecin est-elle conditionnée par l'existence d'une faute médicale ? [...]
[...] Cependant cette présomption est réffragable. La responsabilité du médecin peut aussi être engagée sur le terrain civil de la responsabilité du fait d'autrui. En effet le médecin est responsable des dommages causés par le personnel médical sous son autorité ou surveillance. Interprétation extensive de la nature de l'obligation du médecin par la jurisprudence Nonobstant la nature d'obligation qualifiée de moyen qui incombe au médecin, la jurisprudence a une interprétation extensive de cette obligation. En effet dans certain cas elle qualifie l'obligation de résultat. [...]
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