Etude de cas, droit des entreprises en difficulté, insuffisance de trésorerie, mandat ad hoc, conciliation
Monsieur RAYMOND est dirigeant de la SAS ALARM spécialisée dans la vente de matériels de sécurité destinés aux entreprises. Cette société connaît des difficultés financières et économiques depuis le début du mois d'octobre 2009 (une interdiction bancaire aurait été prise).
La trésorerie de l'entreprise est insuffisante. Elle n'a pas été réglée de deux factures importantes. Par ailleurs, ses charges salariales sont trop élevées. Elle est actuellement en sureffectif par rapport aux commandes qui ont été passées au cours des derniers mois. La SAS ALARM exploite deux fonds de commerce. Le fonds de commerce principal concernant la conception et la vente de systèmes d'alarme est rentable. L'activité secondaire relative au matériel de vidéosurveillance est, au contraire, déficitaire faute de commandes suffisantes. Leur nouveau modèle de vidéo caméra miniaturisée s'est, en effet, révélé très fragile et sujet à des pannes fréquentes.
Néanmoins, Monsieur RAYMOND semble bien placé pour décrocher un nouveau marché. Les dettes fiscales impayées de la SAS s'élèvent à 100 000 Euros (50 000 au titre de la TVA, 30 000 Euros au titre de l'impôt sur les sociétés et 20 000 Euros au titre des pénalités et intérêts de retard).
[...] Les locaux de la Société n'étant pas entièrement occupés, la location d'une partie de ceux-ci serait envisageable pour obtenir de la trésorerie. Monsieur RAYMOND peut demander à sa banque une importante avance en compte courant afin d'assurer le maintien de l'activité. Les difficultés nées de l'insuffisance de trésorerie : la possibilité de concilier avec les créanciers Monsieur RAYMOND est à la fois en situation de débiteur (principalement) et de créancier (nous verrons dans les développements ultérieurs comment Monsieur RAYMOND peut obtenir recouvrement de ses 2 propres créances). [...]
[...] Par ailleurs, si un créancier poursuit le débiteur au cours de la procédure de conciliation (ce qui sera sans doute le cas de Monsieur CABLE qui semble réfractaire à toute démarche visant à la conciliation pour recouvrer sa dette de euros) le juge qui ouvre la procédure de conciliation peut à la demande du débiteur et après avoir été éclairé par le conciliateur, faire application des articles 1244-1 à 1244-3 du Code civil en vue d'imposer des délais de paiement au débiteur. A noter aussi que cette procédure de conciliation une fois signée n'est valable que pour les créanciers parties à l'accord, et que les autres créanciers pourront agir sur el fondement des 2 articles du code civil susvisés. Une fois l'accord trouvé entre débiteur et créancier, il y a constatation de l'accord, homologation et publicité. L'accord est en effet constaté par le président du tribunal qui lui donne force exécutoire. [...]
[...] La réponse est la suivante : le dépôt du jugement d'homologation au greffe du tribunal permet d'assurer la protection des tiers, car il y a de surcroît une mesure de publicité. Pour être homologué, l'accord doit bien entendu satisfaire à 3 conditions : pas de cessation de paiements, l'accord assurera la pérennité de l'entreprise et ne portera pas atteinte aux intérêts des créanciers non parties à l'accord. L'idée de la publicité de l'accord dérangeant les créanciers de Monsieur RAYMOND qui souhaitent l'aider, Monsieur RAYMOND peut aussi bien ne pas demander l'homologation. [...]
[...] CAS PRATIQUE : Monsieur RAYMOND est dirigeant de la SAS ALARM spécialisée dans la vente de matériels de sécurité destinés aux entreprises. Cette société connaît des difficultés financières et économiques depuis le début du mois d'octobre 2009 (une interdiction bancaire aurait été prise). La trésorerie de l'entreprise est insuffisante. Elle n'a pas été réglée de deux factures importantes. Par ailleurs, ses charges salariales sont trop élevées. Elle est actuellement en sureffectif par rapport aux commandes qui ont été passées au cours des derniers mois. La SAS ALARM exploite deux fonds de commerce. [...]
[...] Il est en sureffectif au regard des faibles commandes des derniers mois. Il n'a plus la capacité à émettre des chèques car il fait l'objet d'un interdit bancaire. Lui-même n'a pas été réglé de 2 factures ce qui lui pose d'énormes problèmes quant à sa trésorerie courante : il s'agit là d'impayés contre lesquels il peut agir en tant que créancier. Dettes actuelles de la SAS ALARM: Les dettes fiscales impayées de la SAS s'élèvent à Euros ( au titre de la TVA Euros au titre de l'impôt sur les sociétés et Euros au titre des pénalités et intérêts de retard). [...]
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