Indissolubilité du mariage, ancien régime, formation du lien matrimonial, rupture du lien matrimonial, sacrement du mariage, Eglise
L'ancien régime est caractérisé par la montée de l'absolutisme royal qui modifie la conception de la famille. Les lois royales cherchent à s'imposer au droit canonique, mais en matière de mariage l'Église résiste et reste compétente aux yeux de la loi en vertu de la notion de sacrement. Au sens chrétien le mariage se définit en trois mots : sacrement, indissolubilité et consentement. Sous l'ancien régime, le mariage est dévalorisé par l'Eglise, suspicieuse à l'égard de l'amour, parce que trop aimer, même à l'intérieur du mariage, serait une forme d'adultère. La chasteté était pour l'Église au-dessus du mariage, ce dernier est reconnu par l'Église dans l'unique but de procréer. Les hommes d'Église réagissent aussi brutalement à l'égard du mariage, parceque'ils vivent dans un contexte qui les bouleverse : lacunes du droit antérieur, dégradation des mœurs, et surtout contre-réforme. La Réforme protestante critique la vision canonique de la famille fondée sur le mariage sacrement. La réaction de l'Église s'organise autour du Concile de Trente entre 1542 et 1563 qui insiste sur quatre points essentiels du mariage : le sacrement, l'indissolubilité, la solennité de l'échange des consentements et le rôle des parents.
[...] Le non-respect de tout ce qu'on a vu auparavant pouvait être une raison de l'annulation d'un mariage pour un juriste gallican. Le risque était évidemment d'arranger des mariages nuls, ce qui fut fait quelques fois, mais les risques de sanctions étaient grands. De plus la non-consommation du mariage pouvait être une cause de nullité du mariage. Mais ce genre de cas devait peut arriver, à l'inverse les relations pré-nuptiales étaient très répandues parce que les coutumes locales les favorisaient. Ce contre quoi l'Église se battait sans grand succès. [...]
[...] Les juristes gallicans entrent dans la brèche et imposent ces formes à la validité du mariage dans le but de différencier ce qui relève du sacrement qu'ils laissent sous la juridiction de l'Église et ce qui concerne le contrat que le pouvoir royal doit dorénavant réglementer. À partir de la fin du 18e siècle apparaissent dans certains milieux intellectuels des critiques sur le principe d'indissolubilité du mariage suite à l'influence de l'école du droit naturel de Grotius et Pufendorf qui rejette clairement l'indissolubilité. Les partisans du divorce sont de plus en plus nombreux. Parmi les plus célèbres, on compte Montesquieu et Voltaire. [...]
[...] L'indissolubilité du mariage L'ancien régime est caractérisé par la montée de l'absolutisme royal qui modifie la conception de la famille. Les lois royales cherchent à s'imposer au droit canonique, mais en matière de mariage l'Église résiste et reste compétente aux yeux de la loi en vertu de la notion de sacrement. Au sens chrétien le mariage se définit en trois mots : sacrement, indissolubilité et consentement. Sous l'ancien régime, le mariage est dévalorisé par l'Église, suspicieuse à l'égard de l'amour, parce que trop aimer, même à l'intérieur du mariage, serait une forme d'adultère. [...]
[...] On repend l'usage de la remise du voile posé le plus souvent sur les épaules des deux époux afin de symboliser le jouc du mariage, l'Église encourageait aussi la constitution d'une dote et d'un banquet. La célébration du mariage se faisait en présence du curé, Domat en parle aux lignes 7 : célébré d'une manière digne de la sainteté de l'institution divine et 12 : célébré par le ministère de l'église Le Concile commande que le mariage se fasse en présence de deux autres témoins. L'Église encourageait la publicité des mariages pour éviter les mariages clandestins. [...]
[...] II/ La rupture du lien matrimonial Au 12e siècle, la doctrine de Gratien et Lombard commence à imposer le principe d'indissolubilité du mariage. Mais ce n'est encore qu'au 13e siècle que la règle va s'imposer, l'Église n'admettant aucune exception. Même si l'indissolubilité du mariage est réaffirmé par Domat à la ligne 16 on ne peut jamais dissoudre un mariage qui a été une fois contracté légitimement dans les faits son interdiction était relative. L'indissolubilité a été très difficile à faire respecter et l'Église la beaucoup modifiée pour s'adapter aux réalités sociales. [...]
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