Après 6 mois de mission, Bernard Carayon a rendu au premier ministre Jean-Pierre Raffarin début juillet 2003 un rapport intitulé un rapport intitulé « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale ». Dans sa lettre de mission au député Carayon, le premier ministre relève d'emblée que « l'intelligence économique ne bénéficie pas en France des structures permettant de faire face, efficacement, au besoin ».
Quelles sont les avancées du rapport Carayon dix ans après le pionnier rapport Martre ? Le rapport Carayon a-t-il permis une réelle prise de conscience des pouvoirs publics de l'importance de l'intelligence économique ? Les propositions du dernier rapport ont-elles été suivies de réalisations concrètes ?
[...] Si la définition de l'intelligence économique reste très peu connue et singulièrement ambiguë elle fait consensus entre les deux rapports : l'intelligence économique est un outil à part entière de connaissance et de compréhension permanente des réalités des marchés, des techniques et des modes de pensée des concurrents, de leur culture, de leurs intentions et capacités à les mettre en œuvre ; elle se définit alors comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de distribution et de protection de l'information utile aux acteurs économiques, obtenue légalement. Quelles sont les avancées du rapport Carayon dix ans après le pionnier rapport Martre ? [...]
[...] L'après rapport Carayon : le souci de donner une vraie chance au développement de l'intelligence économique, perçue comme l'instrument d'une politique de compétitivité et de cohésion sociale pour la France De son propre aveu, depuis la remise de son rapport, si la pertinence du concept et la nécessité de la mise en place d'une politique publique cohérente et plus poussée en la matière ont été confirmées, Bernard Carayon regrette que l'intelligence économique n'ait pas encore acquis la place qu'elle mérite, c'est-à-dire celle qu'elle occupe en réalité dans les grands pays Bernard Carayon l'affirme dès les premières lignes de son rapport : l'intelligence économique est l'affaire des Etats et des collectivités territoriales, des entreprises et des citoyens. “L'intelligence économique devrait être une vraie et grande politique publique de l'Etat à l'instar de ce que sont les politiques de santé, d'environnement ou de fiscalité.” Aussi, l'intelligence économique ne doit plus se réduire comme c'était le cas auparavant à un simple concept partagé par une communauté réduite de spécialistes. La tâche est ambitieuse et complexe : le rapport Carayon appelle lui un vrai débat. [...]
[...] Le rapport Carayon a-t-il permis une réelle prise de conscience des pouvoirs publics de l'importance de l'intelligence économique ? Les propositions du dernier rapport ont-elles été suivies de réalisations concrètes ? Le rapport Martre Intelligence économique et stratégie des entreprises - précurseur sur le sujet mais dont la portée restera limitée En 1994, le rapport Martre initie le débat intellectuel autour de l'intelligence économique. Le Commissariat général du Plan réuni alors, sous la présidence d'Henri Martre (président de l'AFNOR), un ensemble de praticiens, formant la première communauté française de l'intelligence économique. [...]
[...] Jean-Pierre Raffarin a demandé au député Carayon de dresser "l'état des lieux de la façon dont notre pays intègre la fonction d'intelligence économique dans son système éducatif et de formation, dans son action publique et au sein du monde des entreprises". A partir de nombreux témoignages (360 personnes auditionnées du secteur public et privé), Bernard Carayon constate les faiblesses du système français d'intelligence économique et dénonce entre autres les ratiocinations d'intellectuels le verbiage anglo-saxon des intellectuels ou encore un Etat devenu impuissant par l'absence d'une vision stratégique et d'une politique globale au regard de sa sécurité économique. Bernard Carayon appelle au patriotisme économique et émet une liste de 38 propositions. [...]
[...] La proposition forte du rapport est l'appel à la création d'un comité pour la compétitivité et la sécurité économique qui sera effective en 1995, placé auprès du premier ministre et comprenant sept membres élus pour deux ans. Pourtant, force est de constater que les recommandations du rapport n'ont pas été suivies de réalisations. A la suite du rapport Martre est remis le rapport Carayon qui souligne les mêmes carences françaises sur le sujet de l'intelligence économique que le texte de 1994. [...]
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