Le statut de l'opposition au Royaume Uni est sans nul doute le plus institutionnalisé parmi ceux des Etats membres de l'UE. De par cette institutionnalisation progressive, l'opposition s'est ainsi érigée en l'un des plus puissants contrepoids à la prééminence croissante du Premier Ministre et de son Cabinet. De fait, la Grande Bretagne possède en permanence « une politique de rechange » grâce à cette opposition qui s'exprime à travers les débats du Parlement et de la Presse.
[...] L'opposition britannique ainsi institutionnalisé et officialisé joue donc les trois grand rôles que l'on peut attendre d'une opposition politique dans une démocratie : le rôle de contre-pouvoir, celui d'une possible alternance politique et celui d'un renouvellement des classes politiques lors d'un changement de majorité. Ce fonctionnement permet donc de voir apparaître un clivage plus important entre la majorité et l'opposition qu'entre le législatif et l'exécutif comme c'est souvent le cas. Le statut de l'opposition en Grande Bretagne est donc une gageure majeure du bon fonctionnement de sa démocratie. [...]
[...] Cet Acte établit notamment le principe de rémunération du leader de l'opposition par la Trésor Britannique. Son traitement est à 77% égal à celui du premier ministre ce qui démontre bien son importance au sein de la vie politique anglaise. Outre la rémunération, le leader de l'opposition bénéficie de véritables prérogatives d'information et se trouve notamment associé à la bonne marche des affaires publiques. L'expérience montre qu'il est régulièrement consulté par le premier ministre pour des problèmes concernant la politique extérieure ou la défense, domaines habituellement réservés au chef du gouvernement. [...]
[...] De fait, la Grande Bretagne possède en permanence une politique de rechange grâce à cette opposition qui s'exprime à travers les débats du Parlement et de la Presse. L'organisation de l'opposition Seul le parti d'opposition dominant peut se targuer d'être réellement organisé et institutionnalisé selon les règles qui vont suivre. C'est donc le second parti qui a obtenu le plus de voix aux élections législatives qui est défini comme le parti de l'opposition. Le terme opposition de sa Majesté apparaît pour la première fois en 1826, premier pas vers l'institutionnalisation. Par la suite, l'opposition ne cessera de gagner en puissance. [...]
[...] Cependant le Cabinet Fantôme reste en tout point dénué de pouvoirs réels. Le Shadow Cabinet peut donc en tout point remplacer le gouvernement en place parce qu'il est déjà organisé comme un véritable gouvernement et que, étant e partie associé aux tâches ministérielles il connaît les différents dossiers britanniques. Un contre pouvoir effectif par le biais de mécanismes précis La chambre des communes, tribune permanente de l'opposition L'ensemble des débats parlementaires autour des textes proposés par le gouvernement est aménagé de manière à permettre l'expression des idées et des critiques de l'opposition et donc de la minorité. [...]
[...] Il ne faut cependant pas négliger un mouvement récent de l'opposition, dans lequel les petits partis minoritaires (qui n'ont pas eu accès au titre d'opposition officielle) représentés au Parlement forme leur propre cabinet fantôme même s'ils n'ont aucune chance de prendre le pouvoir. Cela leur permet surtout de coordonner leur effort d'opposition et de critique. C'est un nouveau statut de l'opposition, encore trop souvent négligé. [...]
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