Fait majoritaire, bipolarisation, Veme republique, cohabitation
La pratique de la Vème République a eu pour effet la disposition de l'opinion et des parlementaires sur l'échiquier politique en fonction de la personnalité du général De Gaulle. La conjonction, du mode de scrutin et de la mutation sociologique voir psychologique des acteurs de la vie politique (électeurs et élus), a été favorable à l'éclosion d'une bipolarisation, facteur de stabilité du régime.
[...] La bipolarisation est la tendance au regroupement des forces politiques d'une nation en deux blocs, deux pôles qui s'organisent en coalitions rivales. Deux grandes familles émergent de cette concentration: un groupe de conservateur et de libéraux et un groupe de communiste et de socialiste. Cette bipolarisation suscite l'émergence du clivage majorité/opposition. Il en résulte un courant multipartiste majoritaire appelé majorité et un courant multipartiste minoritaire appelé minorité. C'est ce clivage de force centré sur le Président de la république qui a formé la notion de majorité. [...]
[...] La politique y était médiane d'où une instabilité gouvernementale. En effet le gouvernement formé d'une sorte de coalition qui le déstabilisait par le biais de jeu d'alliance à la merci de renversement. Ce type de gouvernement est à mettre en parallèle avec le fonctionnement du régime Italien. Avec le système de majorité, le gouvernement ne s'appuie plus sur des coalitions ( sauf coalition de la majorité durant la cohabitation).Il s'appuie sur une majorité parlementaire gage de stabilité gouvernementale. Ce système plus encore que la constitution de 1958 en elle même amène cette continuité. [...]
[...] Il constitue "épine dorsale du régime", comme il le souligne à travers cette phrase, le fait majoritaire change l'équilibre des pouvoirs au profit de l'executif. La Vème république a atteint un de ses objectifs majeurs : mettre en place un cadre favorisant la stabilité politique, institutionnelle. Cependant depuis 1986 et la première cohabitation, on constate que le rôle et surtout l'autorité du président peuvent connaître des variations considérables. Le président a pu jouer pendant 28 ans le rôle prééminent de chef de l'Exécutif et puis avec la situation de cohabitation devoir complètement abandonner ce rôle au risque d'être réduit à l'inaction surtout en politique intérieure. [...]
[...] Où est le président arbitre, médiateur et visionnaire voulu par le G. de Gaulle ? Voilà pourquoi le débat sur une réforme du régime s'est trouvé relancé à partir des années 90. On veut à la fois renforcer le Parlement et préserver le pouvoir présidentiel de nouveaux changements liés aux élections législatives. L'échec de la dernière dissolution voulue par le Président Chirac a fini de démontrer que la Vème République pouvait s'installer durablement dans un système de cohabitation. Au delà des réformes engagées avec plus ou moins de succès certains prônent même l'avènement d'une VIème République comme solution pouvant mettre fin aux ambiguïtés du régime. [...]
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