La Grande-Bretagne est une monarchie constitutionnelle, c'est-à-dire une démocratie parlementaire où le monarque « règne mais ne gouverne pas » selon la formule, son pouvoir étant limité par le Parlement élu qui détient le pouvoir législatif, et c'est le premier ministre qui détient la réalité du pouvoir exécutif depuis le transfert de la prérogative royale au Parlement en 1688.
Bien que la constitution, coutumière, ne consigne nulle part les pouvoirs du monarque, ce dernier continue de jouer un rôle actif dans le fonctionnement des institutions par le biais de conventions. En quoi son rôle est-il à la fois formel et limité, mais aussi fondamental au bon fonctionnement des institutions ?
[...] Le rôle constitutionnel du monarque serait alors outrepassé. Bibliographie - * LERUEZ, Jacques, Gouvernement et politique en Grande-Bretagne, Paris : Presses de la FNSP : Dalloz - **BAGEHOT, The English Constitution (1867), Oxford University Press 312p. - LERUEZ, Jacques, Le système politique britannique, Paris : A. Colin - ***CHARLOT Monica, Institutions et forces politiques du Royaume-Uni, Paris : Masson - Pouvoirs : Les Monarchies, Seuil www.revue-pouvoirs.fr. - JOURNES, Claude, L'Etat britannique, Paris : Publisud, 1994. [...]
[...] II- Une participation du monarque encore nécessaire et effective Une magistrature d'influence - D'après Bagehot, le monarque britannique jouit d'une magistrature d'influence effective dans la pratique constitutionnelle qui consiste à stimuler, avertir, informer Cette influence, légitimée par une expérience politique et par une implication dans les affaires en cours (notamment grâce à l'entretien que la reine accorde chaque mardi au PM) permet à la Couronne d'être consultée, d'encourager et de mettre en garde Ces trois fonctions constitutionnelles qui lui sont reconnues implicitement visent à modérer voire à arbitrer certains actes gouvernementaux. Un pouvoir de légitimation des institutions - Même si le rôle de représentation du monarque n'est que cérémoniel et symbolique, il agit sur le fonctionnement des institutions : concrétisant l'idée de constitution : le monarque est visible, il réalise donc ce qui n'était qu'une abstraction politique pour la plupart des citoyens, il rend la constitution compréhensible en humanisant et en personnifiant l'Etat. diffusant un certain prestige sur les institutions : par exemple, la reine symbolise la moralité. [...]
[...] Les institutions en sortent renforcées et stabilisées. Une réserve de pouvoir constitutionnel - Dans l'histoire, la reine a déjà eu une marge d'initiative dans la nomination du PM, sans que celui-ci ne soit issu de la majorité parlementaire : c'est le cas de Macmillan en 1957 et de Lord Home en 1963. Ce choix découlait aussi cependant d'une procédure d'élection des leaders conservateurs confuse l'émergence abolie en 1965. - Le pouvoir du monarque n'est effectivement limité qu'en cas de situation normale, c'est-à-dire dans le cas où une majorité se dessine au Parlement. [...]
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