C'est sous la IIème république que pour la première fois de l'histoire constitutionnelle de la France que le peuple délègue le pouvoir exécutif à un citoyen qui reçoit le titre de PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. En effet le premier président n'est autre que Louis Napoléon Bonaparte en 1848. Et depuis, chaque république voit son chef de l'état attitré du nom de Président de la république. N'étant au départ pas rééligible, Napoléon III, décide de monter un coup d'état le 2 décembre 1851 mettant fin à la deuxième république pour le second empire.
A la création de cette fonction présidentielle, les parlementaires, assez conservateurs, sont hostiles à cette nouvelle institution et vont ainsi la minimiser, tendant à donner plus de pouvoirs au premier ministre.
[...] On est dans un régime quasi moniste où le président s'efface et le Premier Ministre est prééminent. Ainsi de 1986 à 1988, durant la première cohabitation, Mitterrand et Chirac vont reconnaître respect de la constitution, toute la constitution, rien que la constitution.» Mais Mitterrand va insister sur le fait qu'il lui incombe la politique étrangère et qu'il reste le chef des armées. A la seconde cohabitation, celle entre 1993 et 1995, Mitterrand ne va pas cette fois affaiblir le Premier Ministre à savoir E. [...]
[...] Ce qui donne lieu à des situations inédites qui mènent à se demander si le partage du pouvoir et des compétences s'exerce dans le cadre d'une collaboration ou d'une compétition entre les deux principaux hommes de l'exécutif ? On observe qu'il existe deux grandes périodes influençant grandement le partage des pouvoirs entre le Président de la République et le Premier Ministre. En effet, si la tendance est à une collaboration en période de concordance elle est plutôt duelliste en période de cohabitation. [...]
[...] En conclusion, on peut dire que même si le Président et le Premier Ministre sont du même pôle politique, ils doivent former un duo afin de mener une politique cohérente. Or, il s'est avéré que les fonctions peuvent devenir conflictuelles dans le cadre d'une majorité de coalition et ce duel peut se retrouver lorsque le choix des électeurs mènent à une cohabitation, qui étonnement instaure une certaine collaboration entre le Président et son Premier Ministre et un équilibre des pouvoirs : où le Chef du Gouvernement va s'occuper de la politique avec un petit et le président gère la Politique avec un Grand comme le montre si bien Duverger. [...]
[...] On a donc un gouvernement responsable devant deux légitimités démocratiques. Ainsi, le pouvoir du Président se renforce encore. De là on commence à se demander quelles seraient les conséquences si la majorité présidentielle était différente de la majorité parlementaire à la suite d'une élection ? De Gaulle était contre la cohabitation c'est pourquoi il sollicitait un chef de l'état qui portait la double casquette de chef du gouvernement et de chef de l'exécutif. Mais il en est autrement, et le chef du gouvernement c'est le Premier Ministre. [...]
[...] Le Président ne pourrait donc agir hors de ses pouvoirs propres qu'avec l'aide du gouvernement. Si le Président n'a aucun problème en période de concordance, en période de cohabitation il devra négocier afin d'avoir son mot à dire, mais ne devra pas bloquer le mécanisme de l'initiative législatif en refusant de promulguer des lois votées. Le Président reste le garant de la stabilité gouvernementale même si le gouvernement y est opposé, s'il y a des divisions dans la majorité, le Président doit dissoudre. [...]
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