La IVème République s'installe dans l'indifférence. En fait, il est indéniable qu'elle ne fut pas une expression véritable de l'opinion de la population, comme le montre d'ailleurs le résultat du référendum qui l'amena au pouvoir : il y eut environ 1/3 de "oui", 1/3 de "non" et 1/3 de sans opinion. Rien de plus indécis, donc, que les avis suscités par ce régime…
[...] Il se donnait pour cela une date butoir: le mois de juillet de la même année Au mois de juin, les accords de Genève règlent le sort de l'Indochine : deux Vietnam sont créés, tout deux indépendants de la République française. Les forces armées françaises évacuent le territoire indochinois. Défaite militairement et moralement, la France sort la tête basse Après l'Indochine, on doit régler le sort des protectorats du Maroc et de la Tunisie. Là encore, il faut agir dans l'urgence. [...]
[...] Même si la situation économique et politique de la France sous Mollet ne doit pas cacher l'échec en Algérie, il convient tout de même de rappeler ses réussites: création de la caisse nationale de la sécurité sociale, développement de l'ouverture sociale, début d'un programme d'indépendance nucléaire de la France Mais après 16 mois de gouvernement (ce qui est presque un record, dans un système inspiré de la IIIème République), Guy Mollet et son gouvernement doivent démissionner, suite aux problèmes des affaires algériennes. Peu de temps après, le 13 mai 1958, la IV République s'effondrait sous les coups de butoir de l'Affaire algérienne et sous le poids d'une instabilité politique qui ne pouvait décidément plus perdurer face à une situation d'urgence. Mais c'est déjà, d'une certaine manière, l'histoire de la Vème République. [...]
[...] Mais en 1952, la division de la classe politique entraîne sa chute. Le gouvernement Pinay, malgré ses réussites, n'aura pas duré neuf mois: la politique "politicienne" restait encore souveraine dans les couloirs de l'Assemblée et les Français s'en rendait à nouveau compte, déçus et choqués que l'on renvoie ainsi un homme plus efficace et plus intègre que la plupart de ses pairs En 1953, les élections présidentielles reproduisaient les schémas habituels des vicissitudes du Parlement de la IVème République: il fallut 13 tours pour éliminer les fortes personnalités des partis qui risquaient de prendre trop de pouvoir au Parlement- et nommer un sénateur inconnu, René Coty, président de la République. [...]
[...] Cette constitution fut diversement appréciée, et souvent critiquée. Ainsi le gouvernement Ramadier, qui avait la charge de mettre en place la constitution, fut-il constamment mécontent de la gestion des partis politiques et en particulier du tripartisme qui voyait le jour qu'elle imposait. Ces problèmes découlaient en parti du contexte international : en mars 1947, la doctrine Truman entraîne le début de l'escalade vers la guerre froide. En réaction aux offensives des "capitalistes" (Plan Marshall en juin, rhétorique de Truman selon laquelle il faut "faire reculer le communisme là où il avance" le Parti Communiste Français, encore largement inféodé aux ordres de Moscou, lança de nombreuses offensives contre le gouvernement, et généra une certaine instabilité. [...]
[...] Mais la principale révolution qu'elle impose est son quasi- abandon des formes héritées de la IIIème République. Pinay à l'intention de gouverner directement avec la France, sans passer par le Parlement. En cela, il répond aux aspirations d'une société en évolution. Au début des trente glorieuses, la répartition des Français sur le territoire change: la France s'urbanise. Les mentalités évoluent alors: l'Etat semble plus proche, plus présent que dans les campagnes ; c'est pourquoi on veut se débarasser des intermédiaires entre le gouvernement et le peuple. [...]
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