Les inspirateurs de la Constitution

Thèmes abordés

Inspirateurs, Constitution, Ve République, discours de Bayeux, Michel Debré

Résumé du document

- Mouvement réformiste (Léon Blum, André Tardieu, avant eux Charles Benoist)
Blum : il faut « descendre jusqu'à la source de la souveraineté, c'est-à-dire remettre l'élection… au suffrage universel ».
- Echec de la tradition parlementaire (ironie saturnienne : La IIIème et la IVème ont
inspiré la « réaction » gaulliste, et sont donc à l'origine de leur propre destruction, à l'instar de Chronos dévorant préventivement les responsables de sa chute, et suscitant, par ce même geste, leur révolte.)

Extraits

[...] Personnalités politiques influentes, souvent passées au gouvernement, ont subi la IVème. Seul le PC s'oppose. L'influence contextuelle réactive des idées et des courants latents. II. Concepts juridiques Origines post-­‐révolutionnaires de la suprématie de l'exécutif. Réaction au parlementarisme absolu (Carré de Malbertg) de la Ière République Dévoiement bonapartiste (appel au peuple, suprématie). Suffrage universel anti-­‐parlementarisme (fin de la suprématie législative) la loi est l'expression de la volonté générale, c'est donc la norme suprême et intouchable (ce qui est Rousseauiste). Pouvoir constituant non-­‐parlementaire Orléanisme : bicamérisme, équilibre des pouvoirs. [...]

[...] Une fois cet avant projet élaboré, le gouvernement doit prendre l'avis d'un comité consultatif (composé pour 1/3 de membres du gouvernement, 2/3 de parlementaires de la IVe République, représentant la tradition républicaine), et du Conseil d'État. Le 27 août 1958 est présenté par Michel Debré l'avant-projet de Constitution au Conseil d'État. Le texte doit ensuite être soumis au référendum. Ici, pas de cadre césarien : le projet est mené par un collège large. La facture originale de la Vème République ne peut être considérée comme le résultat de la seule synthèse théorique des différents courants politiques. Le rôle des individus doit être étudié. [...]

[...] Ernest Renan, in Qu'est-­‐ce qu'une nation ? I. Contexte politique Mouvement réformiste (Léon Blum, André Tardieu, avant eux Charles Benoist) Blum : il faut descendre jusuq'à la source de la souveraineté, c'est-à-dire remettre l'élection au suffrage universel Echec de la tradition parlementaire (ironie saturnienne : La IIIème et la IVème ont inspiré la réaction gaulliste, et sont donc à l'origine de leur propre destruction, à l'instar de Chronos dévorant préventivement les responsables de sa chute, et suscitant, par ce même geste, leur révolte.) Spectre de 1940 (lenteur du régime, qui s'écroule) réactivé par la crise algérienne. [...]

[...] Personnel exo-­‐politique Le chef : Principe supra-­‐partisan gaullien. Les barons surtout Michel Debré pour sa construction Michel Debré, parlementarisme rationalisé (loi électorale législative : un tour comme à l'anglaise. De Gaulle tempère avec deux tours pour une meilleure représentation). Les techniciens orléanisme d'une constitution créée par des techniciens Pas d'Assemblée constituante Groupe de travail de M. Debré (fonctionnaires du conseil d'Etat) Comité Consultatif constitutionnel : beaucoup de parlementaires, mais symboliquement déplacés au Palais-­‐Royal Retour au groupe, puis au Conseil d'Etat, puis au groupe Présentation au peuple. [...]