« Si l'État est fort, il nous oppresse ; si l'État est faible, nous périssons. » Cette citation de Paul Valéry invite à réfléchir sur la notion d'État. À ce jour, la majeure partie des sociétés sont constituées sous forme d'État. L'État est un ordre juridique organisé s'imposant à une collectivité humaine : c'est une personne juridique jouissant d'un pouvoir d'action sur les individus qui en dépendent dans le cadre de l'intérêt général. R. Carré de Malberg met en lumière trois caractéristiques principales concernant l'État, c'est une communauté humaine vivant sur un territoire donné soumis à une organisation politique (le gouvernement et l'administration), ce qu'il appelle la « puissance publique ». L'État est également une personne morale jouissant de prérogatives propres à la puissance publique. Dès lors se pose la question de l'apparition de l'État dans l'histoire du monde. Les premiers États ne sont pas apparus à la suite de poussées subites de fraternités ; Hobbes montre que la liberté naturelle des uns entrait tant en conflit avec celle des autres que personne n'en profitait. L'insécurité rendait la liberté naturelle insupportable, d'où la nécessité de s'en remettre à une autorité supérieure, l'État, chargé d'instaurer un ensemble de règles communes. L'État est donc juridiquement un ensemble organisé de normes qui s'imposent à tous. Il faut donc revenir à la citation de Paul Valéry pour y déceler un paradoxe : l'État est source d'oppression lorsqu'il est dit « fort » et lorsqu'il est faible, et a fortiori inexistant, « nous périssons ». Ce qui amène donc à s'interroger sur la portée de l'État, son utilité. N'est-il pas préférable ne pas constituer d'État ? Et le cas échéant pourquoi créer un État ? Il apparaît clairement que l'État soit une forme privilégiée d'organisation dans les communautés humaines, ce qui préfigure l'utilité de l'État.
Il faut donc se demander en quoi la création d'un État profite-t-elle à une communauté humaine.
Il est donc nécessaire de s'attacher à comprendre l'intérêt de la forme étatique, non pas à l'heure actuelle mais d'une façon générale et applicable à l'ensemble du monde. Pour ce faire il faut analyser d'une part la façon dont l'État garantit la sécurité collective et d'autre part la manière dont il garantit une souveraineté.
[...] Il faut donc revenir à la citation de Paul Valéry pour y déceler un paradoxe : l'État est source d'oppression lorsqu'il est dit fort et lorsqu'il est faible, et a fortiori inexistant, nous périssons Ce qui amène donc à s'interroger sur la portée de l'État, son utilité. N'est-il pas préférable ne pas constituer d'État ? Et le cas échéant pourquoi créer un État ? Il apparaît clairement que l'État est une forme privilégiée d'organisation dans les communautés humaines, ce qui préfigure l'utilité de l'État. Il faut donc se demander en quoi la création d'un État profite-t-elle à une communauté humaine. [...]
[...] Finalité de l'État est la sécurité. La sécurité rend possibles d'autres choses On peut se consacrer à autre chose qu'à lutter pour survivre : l'homme gagne la propriété mais aussi possibilité des sciences et de l'industrie (développement du commerce). Ceci profite à l'homme Si l'État constitue un rempart contre l'État de nature, il constitue également un outil majeur de régulation de la société. L'État régule la société Puissance d'État Dans le cas du Léviathan, les hommes remettent leurs armes au souverain. [...]
[...] Les hommes vivent chaque jour dans la peur de la mort violente La liberté naturelle implique des situations conflictuelles entre les hommes. Les hommes ont un intérêt à entrer dans le pacte social avec le Léviathan et les autres hommes afin de se prémunir contre les agressions. Le Léviathan désigne cet homme à qui tous les autres remettent leur liberté, et leurs armes, en échange de la sécurité. Ce qui motive ce pacte est la décision rationnelle mais surtout l'instinct de survie. Ce qui crée la cohésion c'est que tous se soumettent. [...]
[...] L'homme devenu plus libre dès lors qu'il adhère à l'État exerce, en tant que citoyen, sa souveraineté et assure son indépendance. A. Source d'indépendance Contrat d'association (Rousseau) L'adhésion à l'État n'est pas la soumission à un souverain comme peut le laisser penser Hobbes, l'État n'est pas un contrat de soumission mais d'association. L'individu a une identité double : celle de sujet c'est-à- dire soumis à la puissance publique et à l'ordre administratif par les sanctions en cas de non-respect des normes. [...]
[...] Ainsi la constitution d'un État est l'essence même de l'affirmation nationale. Ainsi l'État est l'élément essentiel pour veiller à la bonne marche d'une communauté humaine, instituant des règles communes à tous et acceptées comme telles. Il permet aussi à chacun d'avoir sa place dans la société en empêchant aux plus forts d'accaparer les ressources disponibles : l'État souverain permet à chacun, devenu citoyen, d'exercer sa souveraineté selon le principe de souveraineté nationale. Si sa finalité n'est pas la sécurité mais bien l'intérêt général, l'État garantie tout de même la paix sociale permettant à la communauté humaine de se développer ne serait-ce que sur le plan économique. [...]
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