La Constitution de 1988

Résumé du document

Cette Constitution semble être une des clés majeures pour comprendre le Brésil actuel car elle est toujours en vigueur. De plus elle marque un changement radical pour le pays car elle achève le processus de transition démocratique, tournant ainsi la page de la dictature militaire.

La création de la constitution : un processus complexe
La Constitution est le résultat de 19 mois de négociations dans l'Assemblée Constituante. Cette longueur peut s'expliquer par l'intensité et surtout le nombre de débats traités par la Constitution. Ce long processus n'a pas été inutile car on peut dire que l'élaboration de la constitution a permis au Brésiliens de "réapprendre la démocratie".

Extraits

[...] La Constitution de 1988 Cette Constitution semble être une des clés majeures pour comprendre le Brésil actuel car elle est toujours en vigueur. De plus elle marque un changement radical pour le pays car elle achève le processus de transition démocratique, tournant ainsi la page de la dictature militaire. La création de la constitution : un processus complexe La Constitution est le résultat de 19 mois de négociations dans l'Assemblée Constituante. Cette longueur peut s'expliquer par l'intensité et surtout le nombre de débats traités par la Constitution. [...]

[...] L'article 231 est un des plus révélateurs. "Article 231 Sont reconnus aux Indiens leur organisation sociale, leurs coutumes, leurs langues, leurs croyances et leurs traditions ainsi que leurs droits originels sur les terres qu'ils occupent traditionnellement, et il appartient à l'Union de les délimiter, protéger et faire respecter tous leurs biens." Une constitution libérale pour oublier la dictature Un chapitre de la Constitution est dédié aux "droits et devoirs individuels et collectifs". L'article 5 cite tous les droits individuels des Brésiliens et surtout cet article 5 est protégé par la Constitution elle-même : cet article sur les droits individuels ne peut être changé par aucun amendement. [...]

[...] Des mesures comme l'autonomie des syndicats s'inscrivent dans un mouvement plus large de cette constitution définie par le président de l'Assemblée Nationale Constituante Ulysses Guimarães comme étant une "Constitution citoyenne". En effet cette Constitution essaie de donner plus d'autonomie à la société civile face à l'Etat. La Constitution cherche donc a éloigné la politique du microcosme du personnel politique qui peut oublier les aspirations du peuple et ne gouverner que pour ses intérêts propres, en contradiction donc avec les principes démocratiques. [...]

[...] La "Constitution citoyenne" permet donc au peuple de s'exprimer en cas de dérive de la démocratie. On peut ici se rappeler de l'action des syndicats durant la fin de la dictature qui avait alimenté la contestation à travers de grandes figures comme un certain Lula. Il est ainsi important de noter que de nombreux groupes ou lobbies comme les syndicats ont donc eu une influence certaine dans l'élaboration de cette Constitution et expliquent en partie ses caractères innovants. La Constitution instaure un nouveau fonctionnement des institutions Dans l'Union : (exclusivité pour les relations extérieures, la communication, la défense, la police, l'immigration, la monnaie et le crédit) Le but de cette constitution est d'écarter au maximum les militaires du pouvoir. [...]

[...] Les Etats sont organisés autour de leurs propres institutions selon ce modèle : Des changements de valeurs majeurs : La reconnaissance des droits des Indiens : Les Indiens ont subi depuis l'arrivée des colonisateurs un véritable processus d'extermination passant d'environ 6 millions à 150000 en 1950. Cette persécution s'est poursuivie pendant la dictature. La Constitution reconnaît aux indigènes des "droits collectifs" sur leurs terres. Un chapitre entier de la constitution leur est d'ailleurs consacré : le Chapitre VIII intitulé "Dos Indios". [...]