Classification des régimes politiques, séparation des pouvoirs, confusion des pouvoirs, régime présidentiel, système présidentialiste
Cette théorie de la séparation des pouvoirs a servi de fondement à la classification des régimes politiques. Les régimes de séparation des pouvoirs ont en commun la quête de la modération des pouvoirs, de l'équilibre des pouvoirs.
Cet équilibre peut être fait de 2 façons :
• Séparation stricte des pouvoirs qui débouche sur ail régime présidentiel.
• Séparation souple qui conduit au régime parlementaire.
Ce sont des régimes de séparation des pouvoirs, mais cet équilibre est aménagé différemment. Ces distinctions de séparation sont classiques.
Distinguer les régimes suppose de distinguer différents critères. En s'appuyant sur le critère souple ou strict, on en tient une séparation établie par les règles de la Constitution et on vérifie si la séparation est souple ou non.
[...] L'exécutif est monocéphale : un exécutif qui se compose d'une seule tête, dans un régime présidentiel, le président cumule les attributions d'un chef de l'Etat et d'un chef de gouvernement. Il est le titulaire exclusif du pouvoir exécutif : tout le pouvoir exécutif lui appartient, il ne le partage avec aucune autre autorité. Le président s'entoure de collaborateurs (secrétaires) qui sont responsables devant lui. Ils ne sont pas des ministres. Ils sont choisis par le président, révocable par lui, et ne partagent pas avec le président le pouvoir exécutif. [...]
[...] Le président et le Congrès sont condamnés à vivre ensemble car ils ne peuvent rien l'un contre l'autre. Ils sont donc forcés de trouver entre eux, un compromis. Paragraphe 2 : le régime parlementaire. Le régime parlementaire n'organise pas la suprématie du parlement. C'est un régime de séparation des pouvoirs car il organise la séparation des pouvoirs. Comme le régime présidentiel, le régime parlementaire est une déclinaison de la séparation des pouvoirs mais à la différence du régime présidentiel, le régime parlementaire favorise la collaboration des pouvoirs. [...]
[...] Si ce système organise cette domination du chef de l'Etat, est il démocratique ? Le présidentialisme reste démocratique dès lors que le chef de l'Etat procède de son élection au SU et peut donc être révoqué par le peuple. De surcroit, on a trop souvent tendance à oublier que le pouvoir du chef de l'Etat est précaire car le président, pour exercer sa domination, doit absolument compter à l'assemblée sur une majorité politique de la même tendance que la sienne. [...]
[...] L'équilibre qui existe en régime parlementaire, disparaît en système d'assemblée, faute du gouvernement de pouvoir menacer l'assemblée. La conséquence de ce déséquilibre, c'est que l'assemblée n'a plus de limite : on va vers le parlementarisme absolu (Raymond Carré de Malberg), pour décrire le système d'assemblée de la 3ème République. Dans un tel système, l'assemblée devient le maitre de l'exécutif et le gouvernement tend toujours à restaurer l'autorité du pouvoir exécutif et essaie aussi de la domestiquer. [...]
[...] De plus, cette distinction sert à classer ces régimes entre eux, à faire 2 grandes familles : régime présidentiel qui est composé uniquement d'une seule unité ; régime parlementaire qui rassemble beaucoup d'unité qui sont également très différentes entre elles (régime britannique régime parlementaire italien, Section 2 : les systèmes de confusion des pouvoirs. Il y en a 2 : Système présidentialiste Système d'assemblée. Paragraphe 1 : le système présidentialiste. On parle aussi de système semi-présidentiel (Duverger). Cette expression peut prêter à confusion dans la mesure où elle laisse à penser qu'il y ait une filiation entre le régime présidentiel et le système présidentiel, alors qu'ils n'ont rien de commun sauf l'élection du chef de l'Etat au SU. Le système français tend à un système semi-présidentiel mais n'est pas un régime présidentiel. [...]
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