Israël, Ben Gourion, Israël survivra-t-il, conflit israëlo-palestinien, Palestine.
Israël survivra-t-il retranscrit les longues heures d'échanges entre théo Klein et Antoine sfeir à propos de la question israélienne, de ses origines, de son évolution, de son futur. Tout semble opposer les deux auteurs : théo Klein, avocat juif, et ancien résistant est une des figures majeures de la communauté juive de France puisqu'il fut président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) de 1981 à 1987. Antoine sfeir quant à lui, est un journaliste et politologue arabe possédant la double nationalité française et libanaise. Il est le fondateur de la revue Les Cahiers de l'Orient, une revue d'étude et de réflexion sur le monde arabo-musulman.
Les deux auteurs s'attachent donc dans Israël survivra-t-il, à nous livrer leur point de vue, inspiré de leur expertise, leurs expériences personnelles, l'un en tant que juif, l'autre en tant qu'arabe, leurs impressions en tant que témoins de tous les évènements relatifs à Israël, de sa création en 1947, jusqu'à nos jours.
[...] Compte-rendu de lecture : Israël survivra-t-il ? Israël survivra-t-il retranscrit les longues heures d'échanges entre Théo Klein et Antoine Sfeir à propos de la question israélienne, de ses origines, de son évolution, de son futur. Tout semble opposer les deux auteurs : Théo Klein, avocat juif, et ancien résistant est une des figures majeures de la communauté juive de France puisqu'il fut président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) de 1981 à 1987. Antoine Sfeir quant à lui, est un journaliste et politologue arabe possédant la double nationalité française et libanaise. [...]
[...] Cependant, rappelons qu'avec une majeure partie des états voisins d'Israël possédant un régime dictatorial, le dialogue ne peut être que difficile à tenir. Aussi, la nouvelle génération, les jeunes étant nés en Israël ne se sentent pas plus orientaux que ne l'étaient leurs parents : ils sont particulièrement attirés par les possibilités d'évasion que leur propose l'Amérique, notamment concernant les études. Antoine Sfeir et Théo Klein concluent leurs interrogations sur le futur de l'Etat d'Israël en rêvant qu'un jour peut-être, israéliens et arabes parviendront à créer un « savoir-vivre ensemble », en rappelant que les cinq livres de Moïse, textes fondateurs de la religion juive, disaient : « Nous sommes les gardiens de nos frères », « Nous devons respecter l'étranger ». [...]
[...] Inversement, en Arabie Saoudite par exemple, la destruction de l'Etat d'Israël fait partie de l'enseignement scolaire, et la question et de ce fait purement religieuse. La reconnaissance de l'Etat israélien ne fut pas automatique dans tous les pays : le premier pays à avoir reconnu l'Etat hébreu fut l'Union soviétique, et si la France reconnaît de facto l'Etat d'Israël après sa proclamation, il a fallu attendre la fin de l'année 1948 pour obtenir la reconnaissance officielle de l'Etat hébreu car la France avait dans les pays arabes tels que le Liban ou la Syrie des intérêts qu'elle ne voulait pas compromettre. [...]
[...] Aussi, soulignons que la grande majorité des hommes politiques israéliens, comme l'ancien Premier Ministre Shimon Peres, sont des occidentaux, si bien que le passage à l'Orient ne s'opère pas. Les solutions évoquées par Antoine Sfeir et Théo Klein pour résoudre le conflit Israélo-arabe semblent simples et logiques : ils affirment qu'aucun compromis politique ne pourra être établi tant que la Palestine, la Cisjordanie et Israël continueront d'avoir une approche aussi sécuritaire. Il semble pour les auteurs que la solution résiderait en une insertion de l'Etat juif dans l'ensemble des pays du Moyen-Orient : les minorités de cette région sont toutes renfermées sur elles-mêmes, et les fondre dans un grand ensemble, dans une coopération, aurait pour effet de taire les aspirations égoïstes de chacun, et de se muer en une réelle volonté de vivre ensemble. [...]
[...] Avec la première guerre du Golfe en 1990, qui marque l'éclatement du monde arabe, trois puissances dominantes émergent : Israël, la Turquie et l'Iran. C'est ce bouleversement dans le monde arabe qui pousse la Palestine a adoucir un peu plus ses rapports avec Israël : le 4 mai 1994, les mêmes protagonistes que durant la signature des accords d'Oslo signent au Caire l'accord d'autonomie de la Palestine, qui rend l'OLP « gestionnaire » de Gaza et de Jéricho et la première forme de gouvernement palestinien s'installe à Gaza. [...]
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