L'Esprit des lois, Livre XI - Montesquieu

Thèmes abordés

L'Esprit des lois, Livre XI, Montesquieu, séparation des pouvoirs, collaboration entre les pouvoirs

Résumé du document

Montesquieu ou le Baron de la Brède (1689-1755) est aristocrate ainsi qu'un des plus célèbres philosophes du « Siècle des Lumières ». Il a inspiré la Constitution américaine datant de 1787, toujours en vigueur ainsi que la Constitution française de 1791, notamment grâce à son œuvre principale L'Esprit des lois publiée en 1748.
On retrouvera plus tard cette notion dans l'article 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen « toute société dans laquelle la séparation des pouvoirs n'est pas déterminée n'a pas de Constitution », c'est-à-dire que tout État qui n'a pas de séparation des pouvoirs n'est pas considéré comme une démocratie.
Mais cette idée ne vient pas initialement de Montesquieu puisqu'elle a tout d'abord été énoncée par John Locke dans le Traité du Gouvernement civil publié en 1690 où il expose sa vision d'un régime politique idéal, il y différencie pour la première fois les pouvoirs selon leurs natures.

Extraits

[...] Or l'usage du mot liberté s'est banalisé puisqu'il fut trop souvent utilisé à tort et différemment car son emploi est relatif aux peuples, selon son histoire, sa culture Dans le chapitre suivant, Montesquieu nous donne sa véritable définition de cette notion, ainsi pour lui la liberté ne consiste point à faire ce que l'on veut, à condition qu'un individu ne risque pas d'empiéter sur celle d'un autre. En effet la liberté est le droit qui leur permet de faire tout ce que les lois admettent sans empêcher un autre de faire ce qui n'est pas permis. [...]

[...] Mais cette idée ne vient pas initialement de Montesquieu puisqu'elle a tout d'abord été énoncée par John Locke dans le Traité du Gouvernement civil publié en 1690 où il expose sa vision d'un régime politique idéal, il y différencie pour la première fois les pouvoirs selon leurs natures. Le problème soulevé par les philosophes de cette époque est la lutte contre l'absolutisme qui constitue la monarchie absolue. Cette théorie, qui a pour but de garantir les droits des individus, a marqué l'histoire constitutionnelle depuis plus de deux siècles et est essentielle à l'organisation politique et sociale de nos sociétés actuelles, reconnues comme les bases de la démocratie. [...]

[...] C'est la Nation qui possède le pouvoir mais ne peut l'exercer, la présence de représentant est donc indispensable. On appelle cette notion la démocratie représentative qui va s'opposer à celle directe, défendu par Rousseau où le peuple gouverne et possède les pouvoirs exécutifs et législatifs. Il n'est pas partisan du suffrage universel car selon lui, les citoyens en état de bassesses n'ont point de volonté propre et que cela pourrait nuire aux gens distinguer par la naissance, les richesses En effet les citoyens les plus riches en étant égaux n'aurait qu'une seule voix comme les autres. [...]

[...] Mais si ce pouvoir serait confié au corps législatif il n'y aurait plus de liberté. Elle ne doit pas être non plus confiée au corps législatif car il n'y aurait plus de libertés, parce que les deux puissances seraient unies On interprète par cette phrase que Montesquieu est absolument opposé au régime d'assemblée car pas de séparation, n'y indépendance nette entre le gouvernement et le Parlement ; les deux sont obligatoirement liés pour gouverner. Néanmoins Montesquieu n'a jamais été vraiment favorable à une séparation radicale des pouvoirs puisqu'il souhaitait une collaboration entre eux toujours dans le but de garantir les libertés des hommes. [...]

[...] On trouve aussi la puissance exécutrice qui s'occupe d'administrer l'Etat. Le troisième, punit les crimes, règle les litiges Pour le Baron de la Brède qui s'oppose à toute forme d'absolutisme afin qu'un citoyen ne puisse pas craindre un autre» il faut séparer ces pouvoirs car réunis entre les mains d'une même personne ou d'un même corps, il n'y à point de liberté ; celui-ci peut faire à tout moment des lois tyranniques. Ces trois pouvoirs doivent être confiés à trois corps différents, indépendants les uns des autres, séparés par leurs rapports ainsi que leurs champs d'actions pour garantir les droits des individus. [...]