Souvenirs, Alexis de Tocqueville, efficacité d'une Révolution, seconde République, ancien régime, factions monarchistes
« C'est parce que je suis le petit fils de Malesherbes que j'ai écrit ces choses »
Cette justification d'Alexis de Tocqueville explique la valeur existentielle de ses ouvrages (pour n'en citer que deux) tels que « de la démocratie en Amérique » une étude sociologique du système politique en Amérique paru en 1835 et « Souvenirs » où il fait une introspection sur l'histoire des régimes de la France de 1789 à 1830, des révolutions de février 1848 à juin 1849 avec une analyse critique de la rupture irrévocable avec l'ancien régime.
La vie personnelle de l'auteur est importante à évoquer, car elle explique l'opinion complexe de Tocqueville.
Aristocrate de naissance, il est issu d'une très ancienne et noble famille de Normandie. Le drame familial des Tocqueville, par l'arrêt de l'arrière-grand-père Malesherbes guillotiné sous la terreur fait violence aux parents d'Alexis de Tocqueville échappent de peu à la « Louisette ».
Cette expérience sordide pour Tocqueville sera le moteur de sa volonté d'écrire sa haine contre les mouvements révolutionnaires, de la mort sanglante de son arrière grand-père d'où la citation ci-dessus citée expliquent la réaction littéraire de Tocqueville.
En effet, les opinions de Tocqueville proviennent du noyau familial, car il est écartelé entre sa sympathie naturelle à l'égard du système démocratique en place en Amérique depuis 1776 et les traditions aristo-conservatrices de sa famille ultra royaliste.
Ainsi cette ambivalence teinte la vie et le contenu des œuvres de cet homme aux multiples facettes : sociologue, économiste, juriste, philosophe, ministre des Affaires étrangères en 1848, grand voyageur qui est séduit à la fois par la philosophie des lumières (même s'il en doutera à la fi de sa vie) et à la royauté traditionnelle due à la dévotion de sa famille à la couronne.
[...] En effet, Tocqueville se souvient des 6 mois en 1789 qui ont mis fin à l'état juridique, social, politique de l'ancien régime désiré par l'ambivalence d'une révolution violente et par une société respectueuse des droits (Déclaration des droits de l'homme). Puis une France vertueuse, mais cruelle à la fois avec l'épuration de ses ennemis en 1793. L'empire napoléonien équivoque par la personnalité de Napoléon un Galli cula soucieux de légitimité populaire, de continuité dynastique, d'administration centralisée. Enfin, de 1815 à 1848, est marqué dès 1815 une dualité ente Charles X et Louis XVIII deux prétendants au trône de France de la lignée de Louis XVI. [...]
[...] Est-ce que la France vit-elle dans l'assurance d'un régime clair entre 1799-1814 ? Non, il y a toujours des complications. La France est pendant 40 ans ballottée entre l'ancien régime ses traditions, ses souvenirs ses expériences et ses hommes représentés par l'aristocratie. Tocqueville s'appuie sur des faits corroborés par une révolution e réalité constante, car il y a sans cesse cette guerre infernale ente les aristocrates et les néo républicains. Et pire encore, les héritiers au trône Louis Philippe et Charles X se disputent le trône. [...]
[...] Révolution de 1789 par le ton, mais elle perdure jusqu'en C'est pourquoi, Tocqueville grâce à son introspection nous permet de remettre en question la valeur de la révolution ses buts, finalité, et nous permet de dire : En quoi peut-on affirmer l'efficacité d'une révolution ? Ainsi par le biais de la mémoire de Tocqueville nous allons juger ce qu'est une bonne révolution et celle qui est la meilleure pour la France pour la sortir de cette dichotomie. Il est lors nécessaire d'amener la révocation d'un passé politique lancinant en critiquant la dualité perpétuelle des factions monarchies et républicaines invoquées en filigrane par l'auteur, les prémisses dune révolution finale qui amène à la rupture irréversible de l'ancien régime à la veille de la seconde république (II). [...]
[...] Ce qui prouve que Tocqueville est ambigu, c'est qu'il dénonce des faits républicains, les tourments monarchiques. Cependant, il ne se contredit jamais, car au sujet de la loi s'associe à ce qu'il a déclaré en parlant des ouvriers : la loi ne les a pas attachés les uns aux autres par les biens d'une misère irrémédiable et héréditaire. Les riches de leur côté sont clairsemés et impuissants [ . ] de même qu'il n'y a plus de races de pauvres, il n'y a plus de races de riches La France en 1848 est conduite par une classe moyenne qui n'a unique ‘passion du bien-être matériel'. [...]
[...] N'oublions pas que Tocqueville est un homme d'étude. SES neufs mois passés aux États-Unis lui ont doté d'une expérience d'étude sociologique qui se corrobore avec le constat général de soixante ans d'échecs institutionnels qui provoquent une cassure irréversible en France avec l'ancien régime. Soixante ans d'échecs institutionnels : l'inévitable cassure ‘Telles furent les causes générales sans lesquelles la révolution de février eut été impossible' Tocqueville voudrait-il donc dire que les échecs passés favorisent la situation dramatique de l'industrie en France ? [...]
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