Le régime américain est-il véritablement un régime de séparation stricte des pouvoirs?

Thèmes abordés

Régime, américain, séparation, pouvoir

Résumé du document

« Les partis politiques Américains ont un seul but, désigner un candidat à la présidence et l'aider à remporter une majorité des voix ». Bernard Brown

Les élections présidentielles aux États-Unis sont très importants au yeux des Américains. Elles sont longues et présentent un enjeu considérable. En effet, le président est celui qui possède l'autorité. Mais il ne faut pas en déduire que le président serait l'autorité la plus élevée et la plus importante de l'Etat. Il partage cette éminence avec le Congrès et avec la Cour suprême. La constitution des Etats-Unis évoque dans ses trois premiers articles que « tous les pouvoirs législatifs seront attribués à un congrès » ; « Le pouvoir exécutif sera confié à un président » et « le pouvoir judiciaire sera confié à une cour suprême ». On vient donc à supposer que le régime présidentiel américain est en théorie un régime de séparation stricte des pouvoirs, c'est-à-dire que les différents pouvoirs ne disposent pas des différents moyens de pressions pour influencer les autres pouvoirs.

Extraits

[...] Le régime américain est-il véritablement un régime de séparation stricte des pouvoirs? Les partis politiques Américains ont un seul but, désigner un candidat à la présidence et l'aider à remporter une majorité des voix Bernard Brown Les élections présidentielles aux États-Unis sont très importants au yeux des Américains. Elles sont longues et présentent un enjeu considérable. En effet, le président est celui qui possède l'autorité. Mais il ne faut pas en déduire que le président serait l'autorité la plus élevée et la plus importante de l'Etat. [...]

[...] En effet ce modèle théorique de séparation stricte des pouvoirs ne s'applique pas vraiment. En pratique les pouvoirs sont en recherche constante d'équilibre et de collaboration, sous peine d'un blocage systématique du régime. Ainsi, il est possible de se demander ce qui permet au président d'élargir ses pouvoirs en matière exécutive et même législative. Le régime des Etats-Unis présente encorre la séparation stricte des pouvoirs ou est- il possible d'observer un certains mélange des pouvoirs? Il s'agit ici, de présenter les pouvoirs du président et ses rapports avec le Parlement. [...]

[...] Vue de France, les institutions américaines étayées par la constitution, le fédéralisme et le bipartisme étonnent par leur longévité, leur stabilité et leur bon fonctionnement, malgré la séparation dite rigide des pouvoirs. Le balancier s'est ainsi souvent déporté au profit de l'un des trois pouvoirs, comme on a pu le voir précédemment. Mais ces déséquilibres successifs se sont inscrits dans un jeu de rapports de force continu où aucun acteur ne peut durablement s'assurer une hégémonie totale. En ce sens, contrairement à l'image idéalisé qu'on se fait en France de la collaboration des pouvoirs aux Etats-Unis, celle-ci est faite de conflits répétés, de négociations permanentes entre le Président et le Congrès, mais aussi à certains moments entre ces deux pouvoirs et la Cour suprême. [...]

[...] Cette initiative relève d'un vote de la chambre des représentants et d'un procès devant le Sénat. Cette procédure fut engagée par exemple lors de l'affaire du Watergate e 1974 avec le président Nixon. Le congrès dispose également d'un véto, qui peut faire pression sur le président concernant la ratification des traités internationaux. Le Président a besoin de l'assentiment du congrès concernant la ratification des traités; ils font partie de la politique étrangère, qui est le domaine d'action du Président. Le congrès peut donc s'opposer à la ratification d'un traité international par un droit de veto. [...]

[...] L'absence du droit de veto impliquerai qu'en étant en face d‘une majorité hostile au parlement, le président serait obligé de se plié au bon vouloir de celui-ci. La constitution établi donc un droit de veto pour donné au président un moyen de pression sur le congres pour conserver un équilibre. Le Président peut également, disposer d'un droit de message, c'est-à-dire le fait d'attirer l'attention du Congrès sur les mesures qu'il juge nécessaires. Ce droit de message permet d'établir un dialogue permanent. Il est nécessaire pour le président d'avoir le soutien politique du Congrès. [...]