Le Président de la République sous la IIIème République

Résumé du document

Le Président de la République sous la IIIème République

Extraits

[...] Les attributions du Président de la République. Le Président de la République a de larges attributions: il a le droit de convoquer et d'ajourner les chambres, de leur adresser des messages, de dissoudre la Chambre des députés. Il a également l'initiative des lois, le pouvoir règlementaire, le droit d'exiger une nouvelle délibération, le commandement de la force armée. Il représente la France à l'intérieur et à l'extérieur du pays, il envoi et réceptionne les ambassadeurs, il négocie et ratifie les traités, et enfin, il à le droit de grâce. [...]

[...] Grévy, à la présidence de la France. Le 6 février 1879, le Président adresse un message au Parlement dans lequel il promet de ne jamais s'opposer au Parlement. Cette déclaration Grévy emporte plusieurs conséquences sur le fonctionnement du régime. La conséquence positive est l'abandon du régime parlementaire dualiste impliquant une double confiance du Président du Conseil devant le Parlement et le Président. Le régime parlementaire dualiste présente l'inconvénient d'exiger la double confiance de différents organes sans prévoir de solution en cas de désaccord. [...]

[...] II) Un président dominé par le pouvoir des chambres. La IIIe République tombe alors dans un régime d'assemblée, ce qui signifie que le pouvoir législatif dominait les autres pouvoirs et empiétait sur certains domaines propres au pouvoir exécutif. L'élément déclencheur de l'effacement presque total du président de la République fut la crise du 16 Mai 1877, suivie de la Constitution Grévy, pour conduire à une suprématie du parlement. A. La crise du 16 mai 1877 et la constitution Grévy. La crise du 16 mai 1877 marque le début de l'affaiblissement du Président de la République. [...]

[...] Les ministres se réunissent sous la présidence du président de la République ou sous la présidence du Conseil des ministres. B. Le pouvoir exécutif. Sous cette république, l'on retrouve la notion de séparation des pouvoirs élaborée par Montesquieu qui distingue trois autorités : le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Le pouvoir exécutif a pour rôle de veiller à l'application des lois. C'est également l'organe qui conçoit et dirige la politique de la nation. Sous la IIIème République, le pouvoir exécutif bicéphale est partagé entre le cabinet, présidé par le président du conseil, et le président de la République. [...]

[...] C'est au nom de la suprématie de la loi, expression de la volonté générale, que la tradition républicaine fonde le pouvoir exclusif du parlement, aucun pouvoir ne peut entraver son autorité. La Constitution Grévy interdit le recours à la dissolution. Cependant, il reste deux autres prérogatives essentielles au président, par lesquelles il peut encore exercer une action considérable: la nomination du chef du gouvernement et la présidence du Conseil des ministres. Ouverture: Cette instabilité va être critiquée et va susciter plusieurs courants antiparlementaires. Ces disfonctionnements sont également dus à l'absence d'organisation politique solide. [...]