Loi concernant la séparation des Églises et de l'État, laïcité, crise des inventaires, républicains, catholiques, Albert de Mun, Aristide Briand, Émile Combes, lieux de culte
En 1906, la Chambre des députés se voit divisée entre partisans et opposant à la loi de séparation entre l'Église et l'État, qui fait rapidement polémique dans le milieu catholique. Pourquoi la loi de 1905 provoque-t-elle des tensions avec les catholiques ? Nous étudierons dans un premier temps les arguments républicains partisans de la séparation, puis ceux des opposants catholiques et enfin, le caractère parfois violent de la séparation.
[...] Pourquoi la loi de 1905 provoque t-elle des tensions avec les catholiques ? Nous étudierons dans un premier temps les arguments républicains partisans de la séparation, puis ceux des opposant catholique et enfin, le caractère parfois violent de la séparation. Dans un premier temps, pour convaincre et argumenter leur choix de séparation entre l'eglise et l'etat, de nombreux républicains se sont exprimé. Aristide Briand rappelle, lors de son intervention à la chambre des députés le 6 avril 1905, que malgré les aides apportées par la république au clergé pendant toutes ces années, dans les moments difficiles, l'eglise s'est toujours dressée contre elle, comme pendant le mouvement boulangiste, ou encore lors de la mise en place de lois libérales, auxquelles elle s'est fermement opposée de nombreuses fois. [...]
[...] De plus, cette loi, prise sans consultations ni du pape ni des évêques, doit, selon Albert de Mun être retravaillé, cette fois ci avec l'accord de l'Eglise. Les catholiques et l'Eglise elle même ne semblent donc pas accepter cette loi de séparation qui vient bouleverser leur quotidien. Pour répondre de manière plus violent à cette loi, les catholiques mènent une rébellion, plus communément appelée la « crise des inventaires ». En effet, sur 63000 lieux de cultes s'opposent fermement à la confiscation des biens de l'Eglise, et décident donc de se barricader dans les établissements religieux. [...]
[...] C'est une des raisons pour laquelle la mise en place de cette loi sans consultation de l'Eglise a provoqué le mécontentement de nombreux catholiques. Les républicains n'abandonnent pas pour autant leur projet, la confiance entre républicain et religieux étant amoindrie à cause des comportements adoptés par ces derniers lors des dernières crises, mais c'est aussi parce qu'ils croient fermement qu'une république laïque serait meilleure pour tous. La religion doit devenir un domaine appart, non relié ni à la politique ni à l'éducation. [...]
[...] Selon lui, il ne faut pas qu'elle se mêle à la vie politique et civile, ni même à l'éducation puisqu'elle doit « se limiter à l'instruction de ses fidèles ». La religion devient un domaine appart, séparé de l'Etat et du reste. Mais les catholiques, pour la plupart fermement opposés à cette nouvelle loi, apportent eux aussi des argument en réponse aux républicains. Albert de Mun, un des principaux opposants à la loi, exprime son mécontentement dans son ouvrage Combat d'hier et d'aujourd'hui. Contre la séparation. De la rupture à la condamnation. Dans un premier temps, cette loi vient totalement bouleverser les « conditions de la vie religieuse ». [...]
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