Les effets du scrutin majoritaire aux élections législatives françaises - publié le 18/10/2012

Thèmes abordés

Scrutin majoritaire, élections législatives françaises, tendances politiques, grands partis nationaux, politique française

Résumé du document

Récemment, le comité Balladur a remis son rapport, dans lequel il préconise la mise en place d'une dose de proportionnelle : En effet, le scrutin majoritaire est parfois critiqué, même si globalement il n'est pas contesté, sauf par les partisans du scrutin à la proportionnel. Ainsi, à ce titre, il convient de comprendre quels sont les avantages et les inconvénients que procurent le scrutin majoritaire, ce qui permettra ensuite de songer au meilleur moyen de l'améliorer, ce qui est pour certain un retour immédiat au scrutin proportionnel.

Extraits

[...] Les grands partis nationaux : éléments centraux de la vie politique française grâce au scrutin majoritaire L'alternance : la majorité s'oppose à l'opposition. Contrairement au scrutin proportionnel qui conduit souvent à la pesanteur du système politique, dû au fait que les partis sont indépendants les uns des autres, le scrutin majoritaire provoque en France, l'alternance de deux pôles (ce qui provoque l'alliance des petits partis avec les grands), et dans certaines périodes, deux partis (aujourd'hui, PS et UMP). Soit les partis possèdent la majorité parlementaire et donc le gouvernement (fait majoritaire), soit ils rentrent dans l'opposition. [...]

[...] A la naissance de la Vème République, le scrutin majoritaire à deux tours a été instauré et n'a plus été remis en question (Sauf en 1986, où les législatives se sont déroulées à la proportionnel). Néanmoins, ce mode de scrutin est issu d'une simple loi, ce n'est pas une norme constitutionnelle, et comme nous l'avons dit plus haut, il est question en ce moment de le modifier en partie. Tous les pays n'ont pas choisi la même voie que la France. [...]

[...] En effet, le scrutin majoritaire exacerbe leur domination, car il leur permet généralement d'avoir une majorité absolue, et au pire, une majorité relative (il gouverne seul). Le prix de l'efficacité passe par là. De plus, selon Marie-Anne Cohendet, le scrutin majoritaire diminue la contrainte du respect du programme politique, en ce sens que ce mode de scrutin, favorise la personnalisation des élections Benoist dira au sujet de la prédominance de la majorité : faite sans la minorité, la loi est bientôt faite contre elle; excessive, la puissance légale de la majorité est fatalement oppressive ou Laignel qui dira vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires Des petits partis obligés de se subordonner. [...]

[...] Le scrutin majoritaire a pour particularité d'amplifier la victoire du vainqueur : en effet, il vaut mieux gagner de 51% chaque circonscription, plutôt qu'en gagner quelques unes avec 90%. Un parti qui fait 10% sur l'ensemble de la France, s'il n'est passé au second tour nul part, alors il aura zéro député, et ne pourra nullement représenter ceux qui ont votés pour lui . Ainsi, pour espérer avoir de nombreux sièges, il faut être un parti puissant, présent dans toute la France avec ses réseaux, et pouvant rallier à leurs causes de nombreux français. [...]

[...] Le Parlement français, l'organe de représentation par excellence, est composé de l'Assemblée Nationale (577 députés) et le Sénat (346 députés en 2010). En outre, le régime français impose le fait majoritaire c'est à dire que le Parlement et le gouvernement sont forcément de la même couleur (parti) politique. Le parti politique, est une formation avec une organisation durable, et une structure relativement complète. Elle est animée d'une volonté d'accéder au pouvoir légalement, et à ce titre elle recherche constamment des soutiens, forme l'opinion, élabore un programme politique, sélectionne des candidats aux différentes élections, et encadre les élus. [...]