article 11 de la Constitution, référendum, mécanisme de plébiscite, responsabilité présidentielle, Constitution
Basé sur le principe de souveraineté nationale appartenant au peuple de l'article 3 de la Constitution de 1958, l'article 11 de cette même Constitution introduit le referendum.
Ce mécanisme aux allures démocratiques consiste à faire appel aux citoyens afin qu'ils s'expriment et décident quant à l'application de mesures législatives.
Le referendum consiste en fait en une question du Président de la République à laquelle les citoyens doivent répondre par « oui » ou « non ».
En France, le dernier referendum date de 2005. Les Français s'étaient montrés défavorables à plus de 54 % à un traité établissant une Constitution pour l'Europe.
L'article 11 instaure une procédure très encadrée et assez restrictive du référendum.
En effet, dans son premier alinéa, il est établi que le Président de la République peut seul soumettre une proposition législative au referendum.
Seulement, pour se faire, il faut que le projet (proposé par le Gouvernement lors d'une session parlementaire) ou la proposition (conjointe des deux chambres du Parlement) concerne certains domaines particuliers tels que l'organisation des pouvoirs publics (référendum de 1969 sur la rénovation du Sénat qui fut rejeté), la réformation de la politique économique ou sociale de la Nation et des services publics qui y concourent. De plus, le referendum peut porter sur la ratification d'un traité par le Président (Article 52) qui aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions sans être contraire à la Constitution (comme ce fut le cas en 2005).
Lorsque l'initiative provient de l'exécutif, le projet doit être présenté successivement devant les deux assemblées et faire l'objet d'un débat avant d'être envoyé au Président. C'est alors lui seul qui soumet la question au peuple qui est alors invité à s'exprimer par la voie du scrutin.
[...] Il évite même l'article 11 pour ne pas avoir à impliquer sa responsabilité. De plus, l'importance des projets soumis à l'avis des citoyens s'est considérablement réduite depuis DE GAULLE et ses réformes constitutionnelles. Les référendums issus de la procédure de l'article 11 n'impliquent désormais plus assez la responsabilité du Président pour que celle-ci soit mise en jeu Le soutien de la majorité Le fait majoritaire Le fait majoritaire implique dans la plupart des cas un soutien des parlementaires quant aux propositions auxquelles le Président souhaiterait être soumis. [...]
[...] En effet, en 1958, le Président de la République, qui tire sa légitimité de l'élection, est élu par un collège de notables parlementaires. Lorsqu'en 1962, le Président De Gaulle soumet au référendum une question, qui plus est constitutionnelle, à laquelle ses électeurs se montraient hostiles, il engage sa responsabilité politique. Ainsi, on peut considérer que lorsqu'il est question de la légitimité même su chef de l'État, l'exercice de l'article 11 met en jeu la responsabilité du chef de l'État et prend donc la forme d'un plébiscite D'une autre manière, il peut s'avérer que contourner le Parlement par le biais du référendum pour espérer promulguer des projets de lois de grande importance mette en péril la responsabilité du chef de l'État. [...]
[...] DE GAULLE n'aura alors pas à démissionner puisqu'il est légitime de par le soutien populaire 2. Le changement de légitimité Les résultats favorables à La loi constitutionnelle du 6 novembre 1962 : l'électorat change de visage, la source de la légitimité présidentielle aussi La réélection de DE GAULLE et l'émergence du fait majoritaire La mise en jeu de la responsabilité par l'aspect constitutionnel du projet et le contournement du veto parlementaire 1. La déviation de l'article 89 par l'article 11 L'absence de soutien majoritaire au Parlement contraint le Chef de l'État à le contourner par le biais de l'article 11. [...]
[...] Les questions sont de plus en plus simples et de moins en moins techniques. Leur importance n'est pas assez grande pour que le chef de l'État risque d'y perdre sa légitimité en cas de vote négatif. [...]
[...] DROIT CONSTITUTIONNEL Dissertation : L'article 11 peut-il être interprété comme un mécanisme de plébiscite ? Basé sur le principe de souveraineté nationale appartenant au peuple de l'article 3 de la Constitution de 1958, l'article 11 de cette même Constitution introduit le referendum. Ce mécanisme aux allures démocratiques consiste à faire appel aux citoyens afin qu'ils s'expriment et décident quant à l'application de mesures législatives. Le referendum consiste en fait en une question du Président de la République à laquelle les citoyens doivent répondre par oui ou non En France, le dernier referendum date de 2005. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture