Relation, libertés fondamentales, liberté, obligation, coercition
On est confronté ici à une difficulté pédagogique, culturelle et sociologique : le cours porte sur l'objet des libertés. Les libertés sont tellement banales que nous pensons tous savoir ce qu'elles sont. Or, la spécificité de la liberté est propre à celui qui l'exerce, c'est d'ailleurs dans la nature même de la liberté que l'auteur définit le sujet de la liberté. Le sujet sait ou croit savoir ce qu'est la liberté et est le seul à savoir en quoi cela consiste : il y a quelque chose de vrai là dedans. Ce qui est vrai c'est que le contenu de la liberté ne peut être défini que par son titulaire. On voit qu'il n'y aurait pas de liberté de la presse si la liberté consistait à dire qu'il fallait lire tel journal, de même pour la liberté de vote : ainsi l'essence de la liberté consiste à ce que le sujet, l'auteur, détermine son contenu.
[...] On peut être libre aussi en refusant de se plier à une norme juridique. Il faut comprendre les rapports droits/libertés en observant que c'est parce qu'il y a de la liberté qu'il y a du droit (il y a du droit parce qu'il y a de la liberté et de ce lien découle l'obligation juridique). La liberté que l'on a aussi de ne pas obéir à la loi en ayant conscience des enjeux - Le droit n'est pas possible sans possibilité d'une transgression, c'est la possibilité d'une transgression qui est la marque de la liberté, sinon, encore une fois, il y aurait du déterminisme. [...]
[...] La liberté peut aussi s'adresser contre l'obligation juridique : le sujet peut estimer que le droit n'est pas valable, c'est donc l'entrée à la résistance. Liberté reconnue à l'article 2 de la DDHC de 1789. Cette résistance se fait comme ttes les manifestations sous la responsabilité de son sujet. Pas de liberté sans sujet. la résistance doit s'assumer, assumer ces responsabilités. Ainsi, si le droit parle de liberté : le sujet fait ceci ou cela, car il adhère consciemment et volontairement à l'obligation. Trois modèles historiques : ◊ le modèle de Socrate ; condamné car avait corrompu la jeunesse. [...]
[...] Or le droit s'exerce entre un sujet et des tiers. Dans ce contexte, l'on a du mal à comprendre la liberté ; la liberté n'est pas d'abord un droit c'est avant tout un fait. Elle désigne cette faculté que nous avons à nous présenter le réel autrement qu'il l'est. La liberté : C'est d'abord la liberté de conscience que l'on peut exercer. On parle aussi de liberté d'esprit qui est un fait : on est habilité par ce que l'on est. [...]
[...] On voit que la liberté est offerte à tous mais n'est pas accessible à chacun "La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas autrui" (article 4). Question : ne devrait-on pas accéder à la notion juridique de la liberté ? C'est d'abord un fait à portée objective. Pouvoir de se représenter le monde, c'est une donnée très importante qui peut prétendre à une réalité. Cela peut être ça la liberté fondamentale. Mais cela n'est pas du droit - il faut alors changer sa façon de voir le droit. [...]
[...] S'il n'a pas cette liberté il ne pourra rien faire. La liberté est donc avant tout un rapport avec soi-même (sinon ce sera la "liberté d'esclave": L'esclave qui s'échappe de son maître mais ne sait pas quoi faire une fois à l'extérieur et, le cas échéant, retournera dans cette maison ou ira chez un autre maître). • Montesquieu : "la liberté consiste non pas tant à faire ce que l'on veut, qu'à vouloir ce que l'on fait". Liberté du sujet avec lui-même. [...]
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