pouvoir politique, existence d'un pouvoir politique, origine du pouvoir, société démocratique, systèmes juridiques
Les sociétés humaines sont complexes, y compris celles que l'on qualifie de primitives : elles sont structurées de telle façon qu'on ne peut les réduire à la somme des individus qui les composent.
Il existe des règles qui fixent de manière plus ou moins contraignante les rôles des uns et des autres :
- Le droit privé, qui régit les rapports entre les individus (personnes privées).
- Le droit public, qui prend en compte la structure sociale dans son ensemble et
organise les pouvoirs politique et administratif aux différents échelons de la société.
[...] I - La notion de pouvoir politique A . Les définitions doctrinale Pierre Pactet définit le pouvoir politique comme un phénomène d'autorité parmi d'autres mais particulièrement complexe C'est aussi un pouvoir de révision, d'impulsion de précision et de coordination qui appartient au dirigeant du pays, c'est-à-dire au gouvernant au sens large et donc à l'Etat. Ce pouvoir d'autorité permet de déterminer et de conduire l'ensemble de la politique nationale, c'est lui qui permet aux dirigeants politiques de gérer un Etat. [...]
[...] Le pouvoir politique joue un rôle social au sein de la société. B . Les différentes conceptions du pouvoir politique L'origine divine Le pouvoir demande toujours le respect, il a donc tendance à présenter un aspect sacré, c'est-à-dire lié à la religion. Ainsi, les religions vont servir le pouvoir en place. Le détenteur du pouvoir est le représentant de Dieu, s'il n'est Dieu lui-même : par exemple, le Pharaon se présente comme le représentant de Dieu sur terre, les empereurs romains (notamment Néron et Caligula) se font appeler divinités dans l'Antiquité, ainsi que l'empereur de Chine et jusqu'en 1946 pour celui du Japon. [...]
[...] La théocratie (du grec theos, dieu et kratos, pouvoir, autorité) est un système politique où la légitimité politique découle de la divinité L'origine contractuelle C'est par le débat religieux qu'est remise en cause la conception divine du pouvoir, et notamment avec la réforme Calviniste (XVème - XVIème siècles) lors de laquelle on commence à évoquer la notion de pacte, de contrat entre l'autorité étatique et le peuple. Le peuple va passer un pacte de sujétion en échange d'un minimum de libertés et d'un protection étatique. De fait, si le roi dépasse le pouvoir qui lui est confié, il devient un tyran. Autrement dit, l'autorité n'est plus religieuse, le roi n'est plus divin : le modèle a changé. 3 auteurs : Thomas Hobbes (philosophe anglais du XVIIème siècle) : Il développe une théorie contractuelle au profit de l'absolutisme de la monarchie. [...]
[...] Pour Hobbes, il en est uniquement le bénéficiaire. Comme il ne s'est pas engagé, on ne peut rien reprocher au roi, ce qui justifie la nature autoritaire de l'Etat, et donc la monarchie absolue. Dans Le Léviathan (1651), Hobbes défend cette nature autoritaire, c'est-à-dire la thèse d'une délégation totale de la souveraineté à l'Etat. John Locke (philosophe empiriste anglais du XVIIème siècle ) : Dans Traité sur le gouvernement civil (1690), il admet que la violation du contrat par le prince dispense les sujets d'obéissance. [...]
[...] Chaque citoyen détient une parcelle du pouvoir, et donc de souveraineté. Ce souverain qu'est le peuple ne doit jamais se montrer oppressif, il doit agir impérativement par l'application de la loi, qui est l'expression de la volonté générale Ainsi, le monarque a disparu du contrat, les contractants sont libre et égaux, et seule importe la volonté générale, qui est en fait la somme des volontés individuelles. II - Les éléments nécessaires à l'existence d'un pouvoir politique Comment, dans une société démocratique, va-t-on passer d'un rapport de contrainte physique à une relation de pouvoir politique légitime ? [...]
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